L’UFAL partage l’immense douleur des victimes et de leurs proches.
Devant tant de victimes, qui ne faisaient que vivre leur vie dans une République laïque où les citoyens naissent et demeurent libres et égaux en droits, l’effroi suscité par ce massacre doit céder la place à une réponse raisonnée et déterminée qui rassemble le peuple sur la base de nos principes et de nos valeurs.
« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire » disait Jaurès. La vérité est due au peuple meurtri, à commencer par savoir qui sont ces « visages juvéniles extrêmement déterminés » et comment ont-ils pu mener plusieurs attentats coordonnés en plein centre de notre capitale ?
Le courage, c’est aussi de ne plus tolérer dans le débat les propos abjects comme ceux qui ont suivi les attentats de janvier, des « oui mais » aux « ils l’avaient bien cherché ». Car nous l’avions dit et c’est maintenant une évidence que nul ne peut nier : c’est notre incarnation des droits de l’Homme et notre propension à les défendre dans le monde qui ont été visés. Ce sont la liberté, l’égalité, la fraternité et la laïcité qui sont la cible, au travers de ceux qui vivent avec ces principes chevillés au corps.
Républicains, héritiers des Lumières, nous savons combien la liberté et l’égalité sont intimement liées à la laïcité. Nous avons toujours considéré que la laïcité était un combat et que ce combat ne serait jamais terminé, car l’obscurantisme existera toujours. Après les attentats de janvier, nous avons rassemblé, lors de notre Assemblée générale du 30 mai dernier, des journalistes, des militants d’associations laïques, féministes ou défendant le droit de mourir dans la dignité, pour montrer combien liberté – égalité – fraternité – laïcité étaient indissociables : tout combat exclusif pour l’un et déconnecté des autres est voué au mieux à l’impasse, au pire à la compromission.
L’objectif des terroristes qui mènent la guerre pour le prétendu Califat sur le territoire français est de faire régner la terreur et la peur. Ils ont semé la mort et l’effroi parmi des individus pris au hasard, ils doivent récolter la condamnation d’un peuple uni. La guerre idéologique devient progressivement, sur notre sol, une guerre réelle avec des armes, avec des morts et des blessés, avec toute sa violence. La France, par ses valeurs et son engagement en Syrie et au Mali, constitue un ennemi phare pour ces fondamentalistes, dont les premières victimes (rappelons-le !) sont les musulmans vivants dans ces pays.
Pour ces gens, la République française est sans conteste « l’ennemi absolu ». Et c’est avec humanisme, universalisme et internationalisme que nous devons terrasser l’hydre du néo-fascisme islamiste.