Si la loi de 1905 a bien séparé les Églises et l’État, un des compromis de l’époque perdure, à savoir le financement sur fonds publics d’aumôneries, notamment au sein de l’Armée. Les aumôniers militaires, de tous les cultes, sont donc rémunérés par l’État.
Or, dans le dernier numéro de Egmil((information révélée dans un article du journal en ligne Yagg.com)), revue du diocèse aux Armées, Luc Ravel, évêque aux Armées, n’hésite pas à s’en prendre aux lois de la République et à dénoncer à la fois l’IVG, le mariage entre personnes du même sexe, le droit à une fin de vie digne, et celui à la liberté d’expression et de caricature :
Et il précise : « Comment aussi demander aujourd’hui à des musulmans droits et de bonne volonté de s’intégrer à une France qui leur est présentée comme une somme de valeurs libertaires, irréligieuses, amorales ? L’intégration en France ne doit pas présupposer l’assimilation à des valeurs déifiées et erronées. » On peut comprendre que ces « valeurs erronées » sont celles de la République, et que liberté, égalité, fraternité, laïcité… relèvent du « terrorisme contre Dieu ».
De tels propos, clairement opposés aux lois de la République, aboutissent en outre à excuser les assassins du mois de janvier !
Rémunéré par l’État avec un statut d’officier, Luc Ravel est pourtant tenu à l’obligation de réserve !
L’UFAL rappelle à cet évêque et au gouvernement qui l’emploie les limites fixées aux « ministres des cultes » par l’article 35 de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État. :
Ces propos, dont Luc Ravel est coutumier, sortent totalement du cadre que doit respecter un aumônier militaire et constituent un véritable scandale qui ne doit pas rester sans réponse de la part de la République.