Résumé de l’intervention de Jacqueline Jencquel (ADMD)
Un droit à conquérir, celui de choisir le moment et la manière de notre mort… comme il y a 40 ans, nous n’étions pas maîtresses de nos corps : pour avoir le droit à la contraception, il fallait être mariée (en tant que femme). Quant au droit à l’ IVG , nous l’avons obtenue grâce à Simone Veil… que de souffrances inutiles, que de femmes obligées de s’exiler pour interrompre une grossesse (toujours un moment très triste pour une femme) ou de passer à l’ en France et de risquer de mourir car ce n’était pas un acte médical. Eh bien, aujourd’hui il faut aussi s’exiler pour mourir ou risquer de se rater et de continuer à vivre, peut-être handicapé ou mutilé…
Spinoza a dit : « Quand une loi est mauvaise, il faut lui désobéir. » La loi Léonetti est mauvaise. Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre de transgresser la loi à l’ADMD, car nous militons pour la changer. Si on nous accuse de la transgresser, nous risquons notre existence en tant qu’association .
Et pourtant…François Hollande disait devant le Panthéon, il y a une semaine, que les Français se sont toujours battus pour la liberté !! C’est vrai et c’est bien ce que nous faisons en défendant notre droit à disposer de notre corps jusqu’à la fin.
Bravo aux Femen d’avoir reconnu que les religions monothéistes sont misogynes. Elles le sont… Bravo à Charlie Hebdo de défendre envers et contre tous la liberté d’expression.
L’ ADMD continuera à se battre à vos côtés pour défendre la vie jusqu’à sa fin et pour être la voix de tous ceux qui souffrent en silence dans les hôpitaux et les maisons de retraite dans le pays des philosophes des lumières et des droits de l’homme.
Jacqueline Jencquel,
vice-présidente de ADMD