L’UFAL affirme son attachement au programme du Conseil National de la Résistance et considère le modèle français de Sécurité sociale comme l’un des fondements majeurs du projet républicain. Notre mouvement se positionne clairement dans la lignée des principes fondamentaux qui sous-tendent le modèle social français : défense de la cotisation sociale en tant que part socialisée des salaires et attachement à la démocratie sociale au travers du rôle essentiel des représentants des salariés au sein des conseils d’administration.
L’occurrence du chômage de masse et les situations d’éloignement durable du marché du travail ne doivent pas nous amener à tourner le dos au lien fondamental qui unit la Sécurité sociale et le monde du travail salarié.
Agir pour une société meilleure
Proposition 11
Mettre en œuvre une allocation à l’enfant et au jeune (ASEJ) versée dès le premier enfant.
L’ASEJ pourrait être obtenue par une fusion de tout ou partie des prestations familiales actuelles versées par les CAF (allocation de base de la PAJE, allocations familiales, Complément familial, Allocation de rentrée scolaire…). Cette nouvelle prestation familiale simplifiée, universelle et versée dès le premier enfant sans condition de ressources permettrait de réhabiliter le rôle des Caisses d’Allocations Familiales qui ont vu leur rôle évoluer de plus en plus vers la politique de lutte contre la pauvreté. Cette prestation familiale serait en outre versée directement au jeune adulte de plus de 18 ans poursuivant des études afin de favoriser son autonomie, et ce jusqu’à ses 25 ans ou son entrée dans un emploi stable.
Proposition 12
Réaffirmer l’ancrage salarial de la Sécurité sociale au moyen de son financement par la cotisation sociale et non par l’impôt. En conséquence, arrêter tout basculement du financement de la Sécurité sociale vers l’impôt, en particulier le transfert de la contribution patronale vers la CSG, la TVA “sociale” ou ses avatars (CICE, pacte de responsabilité…). Cela revient en effet à faire financer par les assurés eux-mêmes des dépenses sociales qui relèvent actuellement de la responsabilité patronale au titre du paiement des salaires, en ayant recours à des solutions assurantielles privées et axées sur l’individualisation du risque et le recours aux techniques financières.
Proposition 13
Reconnaître la place essentielle qu’occupent les retraités dans la société française par le biais de leur activité tangible et indispensable à la cohésion sociale du pays par un droit à la retraite à taux plein dès 60 ans financé par la répartition.
Proposition 14
Déployer un plan cadre des préventions permettant le passage d’une logique de soins à une logique de santé. Cela passe par la mise en œuvre d’un véritable plan cadre national de prévention pluriannuel axé sur le renforcement considérable de la médecine préventive et de santé publique. Ce programme induit un effort considérable en termes de financement et de renforcement des structures de médecine à visée préventive et suppose notamment :
- le déploiement d’un programme d’éducation nationale à la santé et à la sexualité durant l’ensemble de la scolarité et la revalorisation de la médecine scolaire ;
- le financement pérenne et sanctuarisé des centres de planning familial actuellement menacés ;
- le renforcement du rôle et des missions de la Protection Maternelle et Infantile ;
- une réforme globale de la médecine du travail axée à la fois sur le statut de médecin du travail et sur l’exercice de ses missions ; elle s’appuie sur la suppression du lien financier direct avec les employeurs auprès desquels elle intervient ;
- l’amélioration des actions de prévention et d’information sur les facteurs de risque via un renforcement sensible du Fonds National de Prévention et d’Information à la Santé avec un accent particulier sur la lutte contre les maladies chroniques ;
- la mise en œuvre de campagnes de dépistage généralisé et gratuit ;
- l’amélioration considérable de la prise en charge de la santé bucco-dentaire incluant une revalorisation des actes prophylactiques, prothétiques et l’éducation à l’hygiène bucco-dentaire ;
- l’amélioration de la prise en charge des soins optiques et auditifs.
Proposition 15
Faire de l’augmentation des salaires (y compris en ce qui concerne leur part socialisée à travers les cotisations sociales) et de la fin d’une politique économique entretenant un chômage de masse des priorités. Cela permettrait de régler les déficits conjoncturels de la protection sociale, de réduire les inégalités, d’augmenter le pouvoir d’achat non contraint et enfin d’assurer la cohésion sociale.
Retrouvez les autres propositions de l’UFAL à l’adresse : ufal.org/elections2017