Les mesures relatives à la branche famille du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, loin de constituer une révolution, ne font au contraire que confirmer les orientations politiques prises sous le quinquennat Hollande en matière de politique familiale, à savoir une transformation de la branche famille en auxiliaire de l’État en matière de lutte contre la pauvreté au détriment d’une politique familiale inclusive à destination de l’ensemble des familles.
Ce sont encore 500 M€ d’économies réalisées sur le dos de l’ensemble des familles alors même que la branche est redevenue bénéficiaire en 2017 et qu’un excédent de 1,3 Md€ est prévu pour 2018.
La philosophie du PLFSS 2018 peut se résumer en 3 points :
- Un recyclage trompeur des mesures antérieures à destination des familles les plus modestes
- Un encouragement incompréhensible des solutions individuelles de garde du jeune enfant
- L’accélération de l’exclusion des classes intermédiaires de la politique familiale
Le Gouvernement entérine de la sorte la transformation la branche famille de la Sécurité sociale en simple opérateur de lutte contre l’extrême pauvreté, et l’exclusion progressive des classes intermédiaires du champ de couverture de la politique familiale.
L’UFAL rappelle son attachement à la dimension universelle de la politique familiale qui découlait de la vocation initiale de la Sécurité sociale et de son financement par la cotisation sociale, autrement dit le salaire socialisé.
Le prix de la politique gouvernementale risque d’être très élevé car c’est la cohésion sociale entre l’ensemble des familles qui est en jeu.
La Ministre des Solidarité et de la Santé a annoncé une grande concertation sur la politique familiale l’an prochain, l’UFAL y prendra toute sa part pour défendre l’intérêt de toutes les familles dans le respect des principes de la République sociale.