Scientia est l’émission de la chaine baladodiffusion (podcast) de Laïcidade de l’UFAL consacrée au savoir humaniste et à la science, à écouter sur toutes les plateformes. Réalisation et présentation : Emmanuelle Billier-Gauthier. Patrick Gaudray, son animateur, est généticien, ancien directeur de recherche au CNRS et ancien membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE). Il est l’auteur de « Quand la santé fait parler l’ADN ».
Scientia #4 revient sur la vaccination anti-Covid-19 et sur la polémique causée par le vaccin d’AstraZeneca.
La vaccination anti-Covid-19 reste un sujet d’inquiétude pour nous tous, et un sujet de polémique à l’heure où un vaccin, celui d’AstraZeneca est mis en quarantaine par plusieurs pays, notamment européens.
Il est un peu difficile de s’y retrouver avec tous ces vaccins, autorisés ou pas encore, qui reposent sur des technologies différentes et un peu compliquées.
Même s’ils sont généralement d’une remarquable efficacité, les vaccins ne sont pas des baguettes magiques.
Une crise sanitaire grave
La crise sanitaire due au Covid-19 est grave, profonde et elle risque de durer. Deux types de politiques sanitaires existent : l’option zéro-Covid, pour laquelle la vaccination est particulièrement efficace ; et le vivre avec, où le taux d’infection est élevé et difficile à contrôler.
Mais on n’a pas le choix, la vaccination est un outil indispensable quel que soit le choix de nos gouvernants : il vaut mieux être vacciné que de prendre le risque de ne pas l’être.
C’est une question de santé publique. Rappelons-nous que le virus est, de toutes façons, plus dangereux que le –ou les vaccins.
Cette chronique tente de présenter en termes simples les différents vaccins, notamment les quatre qui sont dès à présent autorisés en Europe.
La controverse AstraZeneca
Le vaccin d’Astra-Zeneca est aujourd’hui au centre d’une controverse parce qu’outre ses effets indésirables bénins qui sont connus et contrôlés, on suspecte qu’il puisse être, dans de très rares cas, corrélé à des troubles graves de la coagulation sanguine. On en appelle au principe de précaution sur lequel il faut revenir un peu tant il est mal connu et surtout mal toléré. Une meilleure connaissance des risques permet de passer de la précaution à la prévention que nous appelons toutes et tous de nos vœux.