Instaurée en 1974, l’Allocation de Rentrée Scolaire (ARS) est une prestation familiale sous condition de ressources qui est versée chaque année pour les enfants scolarisés de 6 à 16 ans((elle peut être versée entre 16 et 18 ans sur présentation d’un justificatif de scolarisation ou d’apprentissage)). L’ARS a fait depuis 48 ans la preuve de son efficacité dans le soutien aux familles modestes à un moment crucial pour elles. N’en déplaise aux commentateurs qui tiennent chaque année des propos démagogiques et méprisants à l’endroit des familles bénéficiaires, l’UFAL rappelle que l’ARS est une prestation familiale essentielle pour les familles modestes qui est, dans l’immense majorité des cas, utilement dépensée pour l’achat des fournitures scolaires essentielles pour la rentrée scolaire de leurs enfants comme l’ont prouvé les nombreuses études et contrôles réalisés par la Cnaf.
L’UFAL pointe toutefois une incohérence flagrante : l’instruction ayant été rendue obligatoire à partir de l’âge de 3 ans depuis la rentrée 2019, il est anormal que l’Allocation de Rentrée Scolaire demeure réservée aux familles ayant des enfants de 6 ans et plus. Pour les enfants scolarisés dans un établissement scolaire dès 3 ans, la rentrée scolaire engendre des frais non négligeables pour les familles. Selon une étude du Ministère de l’Éducation nationale datant de 2015, le coût de la rentrée scolaire en maternelle est en moyenne de 520 euros par enfant. À eux seuls, les frais d’inscription de garderie et de cantine représentent 500 euros pour une année. Ce montant est sûrement supérieur aujourd’hui avec l’augmentation généralisée du niveau des prix qui frappe notre pays.
Par conséquent, l’UFAL en appelle à une révision des conditions d’octroi de l’Allocation de Rentrée Scolaire afin que cette prestation soit versée dès l’âge de 3 ans pour les enfants scolarisés. Notre mouvement invite l’ensemble des associations familiales à s’associer à cette proposition sociale allant dans le sens d’une amélioration des conditions de vie des familles les plus modestes fortement fragilisées par la hausse des prix.
Espérons à tout le moins que cette revendication sociale légitime trouvera un écho dans la sphère médiatique qui permettra d’éclipser, pour une fois, les habituels propos méprisants qui ne manqueront pas d’être prononcés au moment du versement de l’ARS en août prochain. Par ailleurs, l’UFAL demande une revalorisation substantielle de cette prestation à un niveau équivalant au taux de l’inflation et une modulation de son montant non pas seulement en fonction de l’âge des élèves, mais aussi de leur filière d’enseignement((notamment en lycée professionnel)).
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