L’opérateur de logements sociaux Adoma prévoit de supprimer 10 % de ses effectifs, soit 260 personnes et de vendre 9 % de son parc de logements. Cette société, détenue par l’État à 57 % et par la Caisse des dépôts et consignations à hauteur de 28 %, gère près de 73 000 logements, dont 6 000 pour les demandeurs d’asile.
Alors que notre pays connaît une grave crise du logement et particulièrement pour les plus démunis, la réponse de l’État est une nouvelle fois un désengagement et une recherche d’économies néfastes pour les populations les plus fragiles. Le gouvernement qui a déjà pris 340 millions d’euros dans les caisses des HLM, supprimé la rétroactivité des APL (240 millions d’euros d’économie attendue) continue sa politique de privatisation du logement social.
Les besoins d’Adoma se chiffrent en centaines de millions d’euros pour la réhabilitation d’un parc très dégradé, ce n’est pas en licenciant le personnel et en privatisant son patrimoine qu’il répondra au besoin criant de logements.
L’UFAL soutient l’intersyndicale de l’Adoma dans son combat contre les licenciements, exige que l’État recapitalise cette société et qu’un véritable plan de développement soit mis en place pour répondre aux besoins de logements des plus démunis, et notamment des familles monoparentales.