Communiqué de L’Ufal sur l’annonce de la ministre du Logement.
L’Ufal se réjouit des avancées du gouvernement sur la politique du logement, bien que nous regrettions les insuffisances actuelles de ce projet.
L’augmentation du taux de logements sociaux serait portée à 25 %, et son application serait étalée jusqu’en… 2025 ! En clair les communes auront plus de 12 ans pour se mettre aux normes. En regard des problèmes de logements rencontrés par les familles, ce délai est totalement insupportable. L’Ufal exprime, au même titre que les associations de locataires, son inquiétude sur des mesures que nous réclamons depuis de nombreuses années et qui pour l’instant restent lettre morte :
- l’abrogation de la loi Boutin sur l’éviction des classes moyennes du logement social,
- la suppression de la ponction sur le budget des HLM qui pour l’instant n’est pas remise en cause pour l’année 2012 et reste avec des incertitudes sur sa suppression en 2013,
- une nouvelle politique en ce qui concerne les dégrèvements fiscaux de type loi Scellier, qui ont couté au budget de l’État près de 9 milliards d’euros pour des résultats insuffisants en terme d’habitat. Ce type de mesures financières ne profite qu’à la couche sociale la plus aisée disposant déjà d’un important patrimoine.
- l’Ufal réclame un plafonnement des loyers avec interdiction de dépasser un loyer référent par zone, ainsi que l’application stricte de la loi DALO, qui dans certaines communes, faute de logement public, ne peut être mise en œuvre, notamment en région Parisienne.
L’Ufal réclame la réquisition des logements vides avec une gestion par un organisme centralisateur.
L’Ufal demande l’abrogation de la mesure de fin de rétroactivité des APL, car cette mesure prise par l’ancien gouvernement Sarkozy est une ponction de 250 millions d’euros sur le budget des plus démunis.
Par ailleurs, l’Ufal note qu’aucun budget supplémentaire n’a été dégagé pour la construction, ce qui limitera les mesures proposées à des effets d’annonces incapables de répondre aux besoins du pays.
Enfin, le changement passe aussi par une égalité de tous devant le droit au logement. Il serait temps qu’une telle égalité voie le jour. L’Ufal tient à rappeler que la construction d’une société pérenne passe par la possibilité pour tout un chacun de loger dans de bonnes conditions.