L’histoire des engagements sur tel ou tel thème part souvent d’actions locales qui font ensuite tache d’huile tant les problèmes rencontrés ici se rencontrent aussi là. Longtemps, nos concitoyens ont accepté le fait que la production et la distribution de l’eau potable ainsi que la collecte et le traitement des eaux usées soient réalisés, selon la législation en vigueur, soit en régie soit en délégation par des multinationales de l’eau. Mais l’exaspération des citoyens est montante. Plusieurs raisons concourent à cela.
1. Doit-on accepter que l’Etat ne joue pas son rôle dans le contrôle de la qualité de l’eau sur l’ensemble du territoire ? Il ferme les yeux ici et là sur cette qualité ou ne fait pas les contrôles nécessaires.
2. Est-ce une fatalité de remarquer qu’un certain nombre d’élus apparaissent trop souvent éloignés des préoccupations des citoyens en la matière, se déchargeant un peu vite sur les firmes multinationales de l’eau, pour ne pas dire plus, de leurs devoirs envers les citoyens et leurs familles ?
3. Allons-nous continuer à accepter la croissance des écarts du prix de l’eau sur le territoire français qui devient intolérable ? Les citoyens ont d’abord le droit à la transparence sur la formation des prix et l’idée d’une péréquation solidaire fait son chemin.
4. Doit-on se satisfaire d’une législation qui déresponsabilise les élus, tolère le laxisme de l’Etat et favorise l’opacité pour les citoyens ?
Notre réponse est quatre fois non !
Dans les années à venir, nous allons engager l’Ufal dans cette bataille prioritaire. Mais pour la mener avec sérieux, déclarons les idées suivantes.
1. Nous ne serons pas les « Y’a qu’à » et les « faut qu’on ». L’analyse est complexe et donc la lutte sera longue.
2. Nous allons nous appuyer sur nos points forts internes et externes. Interne sur les Ufal locales qui ont, depuis longtemps, mener la bataille de l’eau (l’Aisne, la Gironde…). Externe car nous allons développer, comme nous le faisons sur chaque campagne, une stratégie à front large qui s’appuie sur les initiatives qui existent déjà : les états généraux de l’eau à Toulouse le 8/12/2007, l’initiative des Varages, le collectif national de défense des services publics, le travail d’enquête de l’UFC-Que choisir, le nouvel institut de recherche international présidé par notre ami Petrella, la convention internationale de Liège, l’ensemble des groupes et organisations travaillant dans les forum sociaux locaux et européens sur ce thème, les propositions prises ici et là dans les campagnes municipales, etc.
3. Nous allons engager une réflexion sur nos moyens de communication sur ce thème et bien sûr réfléchir à des initiatives à front large.
4. Nous avons donc besoin de vous. Que vous soyez compétents dans ce domaine ou que vous estimiez que ce combat mérite d’être mené ou les deux à la fois, prenez contact avec nous. Si vous avez quelques heures par mois à consacrer à cette lutte, nous nous engageons à vous former : c’est aussi cela l’éducation populaire, c’est notre principale fonction.
5. Nous utiliserons notre agenda stratégique (AG nationale les 29 et 30 mars 2008, UPL du 8 au 12 mai 2008, initiatives externes, etc.) pour point d’appui et de débat afin de lancer notre campagne.
Alors, convaincu ? Appelez nous !
Pas encore convaincu ? Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions.
A bientôt donc.