Le Haut Conseil de la Famille doit rendre le 11 février prochain un avis sur un éventuel raccourcissement du congé parental assorti d’une augmentation de la prestation. Suite à cela, ce sera au tour du gouvernement de statuer sur ce sujet.
L’UFAL, membre du Haut Conseil de la Famille, rappelle à cette occasion :
que tout raccourcissement du congé parental doit être précédé du comblement du déficit de places d’accueil en crèches collectives et familiales ;
- que nous ne sommes pas dans une situation de vrai libre choix pour les parents dans la mesure où le mode de garde plébiscité est la crèche collective ou familiale, en nombre par trop insuffisant ;
- que la convention d’objectif et de gestion conclue entre l’État et la CNAF ne permet pas de combler ce déficit ;
- que la proposition du Président de la République de 200 000 places nouvelles (tous modes d’accueil confondus) est insuffisante car elle ne représente qu’un peu plus des 50 % des besoins notés dans beaucoup de rapports, y compris de parlementaires de la majorité ;
- que tant que nous aurons 40 % de familles qui ne peuvent pas trouver le mode d’accueil de leur choix, nous serons dans une politique de la petite enfance à deux vitesses suivant la condition sociale.
Par ailleurs, l’UFAL estime que toute réforme de la petite enfance doit allier une amélioration des conditions d’accueil des jeunes enfants et une avancée dans le mouvement d’émancipation des femmes, qui passe par l’application du principe d’égalité entre hommes et femmes. A ce titre, l’UFAL propose la solution à l’islandaise d’un congé parental comportant un tiers non transmissible pour chaque parent et un tiers à délibérer entre eux.