Récemment, Andreas Schleicher, directeur de l’éducation de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a attaqué l’École de la république. Selon lui, en effet, « L’enseignement n’est pas pertinent en France. On y est en décalage. Le monde moderne se moque bien de ce que vous savez. Il s’intéresse à ce que vous savez en faire. » Andreas Scheiler déplore l’inadéquation supposée de l’École française aux orientations de l’OCDE dont l’un des objectifs principaux est « d’aider les gouvernements à d’abord et avant tout, restaurer la confiance dans les marchés ainsi que les institutions et les entreprises qui les font fonctionner. Cela exigera des meilleures réglementations et une gouvernance plus efficace à tous les niveaux. »
Ces propos sont d’autant plus inquiétants qu’ils ont été immédiatement suivis d’une annonce du ministre de l’Éducation nationale, Mme Vallaud-Belkacem. Celle-ci a en effet annoncé un plan d’adaptation, consistant à « construire des parcours pour assurer l’insertion professionnelle et sociale des élèves afin d’assurer les conditions d’une ouverture de l’école sur le monde professionnel, démultiplier les relations entre acteurs de l’entreprise et de l’économie et l’école, assurer plus de correspondances entre les diplômes professionnels et les besoins des entreprises ».
L’UFAL :
- Dénonce dans ces propos une politique d’endoctrinement au libre-échangisme économique des élèves et futurs citoyens.
- Rappelle que le code de l’éducation donne pour triple objectif à l’école de la République l’institution du citoyen, l’éducation de l’homme à l’autonomie morale et intellectuelle, ainsi que la formation du travailleur, et ce dans l’héritage du plan Langevin-Wallon. La réduction à la seule et unique adaptation au marché économique déréglementé des finalités de l’école n’est donc pas digne d’une élue de la république.
L’UFAL appelle donc les citoyens et leur famille à se regrouper, pour défendre l’école de la république contre cette nouvelle attaque annoncée par l’OCDE et le gouvernement.