Les principes républicains unissent, libèrent et s’opposent aux injustices et aux inégalités. Voilà pourquoi ils sont attaqués, voilà pourquoi nous les défendons.
L’élaboration de la loi de 1905 et le respect son application sont le fruit du long combat de femmes et d’hommes de conviction contre les cléricalismes et les communautarismes pour permettre l’émancipation individuelle et la construction collective d’un commun au travers d’une citoyenneté républicaine. Nous ne devons pas nous cantonner à combattre nos adversaires, mais nous avons le devoir de déconstruire leurs discours mortifères et leurs ressorts : c’est notre mission sociale d’éducation populaire auprès des victimes de l’insécurité sociale et culturelle qui se détournent de la République.
Nous considérons en effet que l’idéal républicain demeure le socle et l’avenir pour une société libre, égale et fraternelle.
Depuis le début du XXe siècle, les luttes sociales ont permis l’amélioration des droits des travailleurs et la mise en place de la Sécurité sociale et de l’indemnisation du chômage. Toutes ces protections et ces dispositifs de solidarité sont en régression sous les coups de boutoir du néolibéralisme. Et aujourd’hui, l’insécurité sociale grandit, la confiance en l’idéal républicain s’amenuise, et avec elles la conscience du commun, de la solidarité et des combats collectifs.
Alors, au-delà de l’action sociale menée par les UFAL locales, des campagnes nationales, de l’action institutionnelle, du travail des commissions, des représentations, des formations, etc., il était nécessaire que l’UFAL reprenne l’organisation de son Université Populaire Laïque (UPL), qui constitue un espace de formation, de rencontres, de débat, de convivialité et de fraternité. Elle est en effet une occasion unique de créer des liens solides entre militants de l’UFAL venus de toute la France, mais aussi avec des sympathisants et des militants d’organisations amies. Le travail en réseau et les partenariats sont indispensables pour prétendre agir efficacement, et l’UPL est le cadre idoine pour les préparer.
Alors que la rentrée sociale s’annonce intense et houleuse, l’UPL aura été l’occasion de recharger les batteries militantes et de réaffirmer notre attachement à la liaison du combat laïque et du combat social. Nous voilà armés intellectuellement pour expliquer, convaincre et agir dans l’intérêt des citoyens et des familles.
Nous pouvons être fiers d’avoir osé ce pari plutôt risqué de mobiliser nos ressources militantes et financières pour faire renaître l’UPL. Et lorsqu’un député tout juste élu qui nous a fait l’honneur de répondre positivement à notre invitation déclare à la presse en sortant d’une conférence-débat de très haut niveau sur la Sécurité Sociale que « venir ici me permet de compléter quelques éléments, car ce sont un peu des spécialistes. Ce dossier a été rendu volontairement très complexe et technique, je viens chercher les arguments pour lui redonner sa dimension politique, pour qu’on se la réapproprie », alors nous pouvons nous réjouir.
L’enthousiasme de la centaine de participants n’appelle qu’une seule conclusion : le pari est réussi et… nous recommencerons !