Au lieu d’une avancée pour l’écologie, les deux premiers gouvernements Fillon auront été l’illustration que décidément les néolibéraux sont capables de reprendre toutes les causes pour servir la seule qui compte à leurs yeux, enrichir la caste des dominants sur le dos du peuple.
En guise d’écologie politique, c’est à dire l’amélioration de la qualité de vie individuelle et sociale, nous avons eu droit à la transformation du développement durable en capitalisme vert et à l’instrumentalisation culpabilisante de l’écologie pour ponctionner encore plus les classes populaires (cf. la taxe carbone), en reportant les « solutions » -c’est à dire les prélèvements- sur les citoyens pour permettre de nouveaux gisements de profits pour les entreprises (éolien, solaire, déchets, etc.).
Que le ministre de l’écologie ait été le n°2 du gouvernement n’y a rien changé, un affichage de plus pour mieux avancer dans la lutte des classes version Warren Buffett1, en faisant croire à qui voulait y croire que la dimension écologique était devenue une priorité nationale.
En rétrogradant le ministre de l’écologie au 4ème rang protocolaire au profit du ministère des guerres énergético-impérialistes étasuniennes, en lui faisant perdre le rang de Ministre d’État et en amputant ses prérogatives des secteurs de l’énergie, de la mer et de l’aménagement du territoire, le sarkozysme n’est pas dans le renoncement, mais plutôt dans le sentiment que le devoir est accompli et qu’il est temps de remettre l’organisation économique en ordre de bataille pour ceux à qui il est tant redevable.
Plutôt que de déplorer la place de l’écologie dans le nouveau gouvernement, l’UFAL poursuit son travail pour devenir dans ce secteur comme dans d’autres un acteur d’éducation populaire, parce qu’aujourd’hui, il est plus que temps de réhabiliter le contenu de l’écologie politique pour aller vers l’écologie républicaine, maillon indispensable à la globalisation des combats.
- phrase citée dans La guerre des classes de François Ruffin (Fayard, 2008) : « La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. » Warren Buffett, première fortune mondiale. [↩]
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