Soyons fous.
L’UFAL a pris une grande décision lors de ses dernières instances.
Nous allons breveter le brevet.
Rien moins que ça.
Puisque personne ne l’a encore fait.
L’UFAL le remettra dans le domaine public immédiatement.
Pour que la pensée vice.
Trêve de plaisanterie, les péripéties auxquelles nous assistons ces derniers jours, à travers des événements qui semblent éloignés les uns des autres, reposent en fait sur une même vision du monde et répondent à des logiques identiques.
Le sommet de Durban avec les négociations sur les émissions de gaz à effet de serre et la fiance carbone, l’annulation de la suspension de la culture du maïs MON 810 de Monsanto en France, et les COV (certificats d’obtention végétale) attachés à une « contribution volontaire obligatoire » sur les semences, tous ces éléments sont liés.
Ils ressortent du brevet et de la volonté de contrôler le marché, les populations et le vivant.
Car le brevet, contrairement à ce que tout un chacun pense, n’est pas un titre de propriété industrielle qui pourrait conférer à son titulaire un droit d’exploitation, mais c’est bel et bien un droit d’interdiction de l’exploitation par un tiers de l’invention brevetée.
Ce droit est toujours limité dans le temps.
Le brevet n’est pas que dans l’agriculture, il touche tous les secteurs d’activité… il est présenté comme l’immatériel et fait rêver beaucoup de financiers.
À cette lueur on s’imagine que nous, pauvres familles, pauvres citoyens réduits à l’état de consommateurs, simples utilisateurs, nous n’avons que peu de pouvoir pour nous opposer à ces tractations mises en œuvre au niveau international, en particulier à travers l’OMC, et qui se déclinent dans les grandes régions et en particulier dans notre Europe et sa pensée libérale.
Et pourtant nous avons la possibilité de nous opposer, de créer autre chose et de construire un autre monde à notre mesure, quelque chose à visage humain.
Partout en France, en Europe, dans le monde, les modèles alternatifs, AMAP ou autres systèmes d’agricultures dits « de proximité », renouent avec le fait que les poulets courent librement, que les vaches mangent de l’herbe et que les agriculteurs disposent de leur savoir-faire et de leurs semences, tout cela en relation étroite avec les consommateurs. Un modèle qui n’endette pas, qui remet du sens dans la culture de la terre et la propriété d’usage. Donc nul besoin de faire « table rase » ! Les alternatives aux actionnaires sont déjà là, nous n’avons qu’à les voir et à les développer pour le seul et unique bénéfice de tous les citoyens et de leur famille, partout en Europe !
L’UFAL s’engage, car nos familles, vos familles, nos ami-e-s, ne peuvent pas être pris en otages par quelques entreprises, quelles soient en apparence agricoles et en définitive financières.
Avec l’UFAL nous nous battrons pour que notre avenir soit solidaire et que l’écologie politique ait un avenir républicain.
Et peut-être, après réflexion, faut-il réellement poser un brevet sur le brevet… pour que son utilisation soit interdite !