Alors que la banque mondiale vient de sortir un rapport sur le climat des plus alarmants, la l8e conférence de l’ONU sur les changements climatiques va se tenir au centre national des conventions de Doha au Qatar.
Ce sommet s’inscrit dans une période particulière de fin de période du protocole de Kyoto. Ce protocole (1997) qui fait suite à la convention de Rio (1992) vise à réduire les émissions de gaz à effets de serre d’ici fin 2012 de 5.2 % par rapport au niveau d’émission de 1990.
Les dernières analyses de l’organisation météorologique mondiale montrent que malgré le protocole de Kyoto les concentrations de CO2 sont toujours en augmentation.
La banque mondiale précise que les estimations faites par le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui avait mis un scénario en place entre 2 et 4 °C de réchauffement d’ici 2100 sont largement dépassées, puisqu’il est aujourd’hui estimé un réchauffement de l’ordre de 4 °C à l’horizon 2060.
Le seuil d’alerte est atteint. Pendant ce temps aucun budget n’est débloqué pour prévenir les risques créés par notre société. Plus l’origine des risques est connue, moins la prévention ou la protection de la population est mise en place.
Mais que vont-ils décider au milieu des puits de pétrole ?
Le constat va être certainement sévère, mais le lobbying des entreprises accepté maintenant au sein de ces conférences sera féroce. La part des USA sera aussi sans ambiguïté puisque ce pays refuse de signer le protocole.
Après l’échec de Copenhague, il y a fort à parier que les échanges seront vifs pour essayer de ne pas renouveler cette mascarade. Et pourtant ils ne s’entendront que sur des échéances à long terme qui ne résoudront rien.
Car faut-il rappeler que le changement climatique ne réside pas uniquement dans la volonté de seulement faire « un effort substantiel en faveur des oiseaux et de la nature » ? La planète est en danger, ses populations aussi.
La sauvegarde du climat ne pourra passer que par un changement radical de notre société, tant au niveau économique, au niveau social qu’au niveau environnemental. C’est ce que certains peuvent nommer l’écologie politique.
L’écologie politique, sinon nous mourons des GES !
Changer de société signifie modifier nos modes de production, nos modes de consommation, nos modes de décisions et nos fonctionnements en termes de pouvoir.
Le mirage Doha pourra-t-il opérer ? Il y a fort à parier que non.
Mais comme l’UFAL refuse d’être un oiseau de mauvais augure, nous patienterons jusqu’à la fin des discussions pour en faire le constat… qui risque bien d’être encore une fois renouvelé.