Les observateurs les plus sérieux, même au sein du libéralisme, analysent notre époque comme une crise systémique et pensent que nous vivons la fin d’un système. Les aménagements faits les uns après les autres pour faire durer le système sont inefficaces.
Et après ?
Ce n’est pas parce qu’un système s’écroule qu’un autre se lève.
En attendant, il faudra bien trouver quelques moyens de le pousser dehors et pour ça il faut impliquer les citoyens.
Une des grandes lignes doit être l’arrêt de la surconsommation. Ce point pourrait se voir fixé comme objectif de revoir dans son ensemble la question de la fiscalité. L’arrêt de la taxation des familles en dessous d’un seuil à déterminer, compensé par une taxation plus grande des biens de production, excluant les biens de première nécessité. Avec des taux de plus en plus forts pour les produits les plus luxueux et les plus inutiles, la consommation prendrait un autre virage avec certitude. Une autre attitude peut être aussi complétée par un système de compensation intégrant les dépenses jugées indispensables à une famille, permettant alors de taxer de manière croissante le revenu.
Cette solution ne peut être entendue qui si des accords internationaux sur la fuite des capitaux vers de paradis fiscaux voient le jour et sont réellement mis en application. Ces accords internationaux devront imposer des cadres stricts dans les domaines environnementaux, économiques, financiers et sociaux. Une véritable grille de performance des entreprises à la lumière de ces critères assujettissant la rémunération des dirigeants d’entreprises pourrait se mettre en place sur une base internationale.
Dans cette droite ligne de modification de la donne éthique, l’économie sociale et solidaire devrait pouvoir se développer et offrir plus de garanties d’éthiques que ce que nous vivons à l’heure actuelle. Les coopératives, les entreprises solidaires autogérées, les organisations de citoyens, adossées à une véritable législation leur permettant d’exister réellement, devraient fournir de nouvelles perspectives impliquant davantage les citoyens. La logique de croissance et de moyens financiers n’est pas la même à cette échelle qu’à celle des entreprises multinationales. Cette forme démocratique d’entreprises devrait pouvoir à terme supplanter l’esprit du libéralisme.
Par-dessus tout cela, il faudrait remettre l’humain au centre de nos préoccupations.
Ces quelques pistes, fondatrices de nouvelles perspectives pourraient être discutées pour justement remettre l’humain et notre planète au centre de nos préoccupations.
L’UFAL le fait.