On nous « bassine » à longueur d’antennes, d’ondes et de journaux, qu’ils soient papiers ou électroniques, sur le risque de la perte d’une cotation sur le marché des actions obligataires.
En quoi cela nous concerne-t-il ?
Notons au passage que la dette qui nous enfonce dans la crise est le résultat d’allégement d’impôts fait pour les plus riches et qui eux ont alors assez d’argent pour prêter aux États pour couvrir des dépenses que ces États auraient couvertes s’ils avaient prélevé l’impôt sur les plus riches. Sachant que le service de la dette, les intérêts, revient alors aux plus riches… puisque c’est à eux que les États empruntent pour couvrir le manque de recouvrement.
La boucle est bouclée.
De la même manière, regardons comme les cours de la bourse occupent une place prépondérante dans notre panorama médiatique et politique !
Et pourtant…
Combien de familles sont intéressées par ces notes ou par les cotations à la bourse ?
Combien de ceux qui lisent cet article ont des intérêts à la bourse ?
Par contre le fait est que la crise financière imputable aux banques et à la spéculation mondiale sera une charge par toutes les familles.
C’est là qu’il faut voir la différence.
Une famille qui spécule en bourse est toujours une famille.
Une famille qui n’a qu’une lointaine idée et capacité de « jouer » en bourse reste une famille.
Toutes vont payer.
Seules les premières, celles qui spéculent, pourront faire un bilan positif entre ce qu’elles paient et ce qu’elles perçoivent. Sans parler des allégements d’impôts que ces catégories de familles peuvent faire valoir.
C’est sur cette base là que la presse dans une quasi-unanimité, le personnel politique acquis à la cause libérale, nous explique que nous devons subir les plans de rigueurs qui se succèdent… assurant la main sur le coeur que promis, juré c’est le dernier.
Mais le dernier avant quoi ? Avant quand ?
Avant que tout le service public soit passé au privé, avant que la faillite de nos grands argentiers soit comblée par nos portes-monnaies, avant que nous nous réveillions.
Et maintenant comme cela ne va pas assez vite, voilà qu’une agence de notation vient épauler notre gouvernement en mettant sous surveillance avec implication négative :
- la caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades)
- l’agence française de développement
- l’assistance publique – hôpitaux de Paris
- la caisse nationale des autoroutes
- l’Unedic
- RFF : le réseau ferré de France
- La Caisse des dépôts et consignation
On croit rêver d’une attaque si brutale contre le service public, la protection sociale, la santé, les services publics, la seule caisse financière en France apte à aider l’économie française donc la solidarité. Le coup serait préparé qu’il ne pourrait pas mieux se présenter.
Mais on ne rêve pas, car les agences de notations au service du capital ont procédé de la même manière en Grèce et en Italie, comme en Espagne et sont en train de procéder à l’identique en France et ailleurs. Ne doutons pas qu’à l’arrivée nous aurons un membre du personnel de chez Goldman Sachs qui nous sera proposé de manière non démocratique pour diriger le pays. Un peu de patience. Sauf si nous ne nous soumettons pas à leur volonté.
Et pourtant il est possible de faire autrement. La résistance de la France en particulier, lors de la crise de 2008 a été attribuée à son système de sécurité sociale, de couverture maladie, de retraites solidaires… et ON voudrait nous les enlever, nous expliquant que c’est ça qui fait sombrer le monde !
Il est temps que les familles reprennent en main leur destin. L’UFAL est là aussi pour ce combat.
Note :
« La grande régression », par Ignacio Ramonet sur Mémoire des luttes,
« La Mafia de la finance s’installe directement au pouvoir », par Bernard Cassen sur Mémoire des luttes.