L’UFAL est signataire du texte « Genre et justice climatique » du groupe français d’associations féminines et féministes. Ce texte de positionnement participe aux mobilisations citoyennes et contribue au plaidoyer avant, pendant et après la 21e conférence des parties de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21).
Extrait du texte « Genre et justice climatique » :
Le groupe Genre et développement soutenable et les associations signataires de ce texte inscrivent leurs positions dans le socle général suivant :
• Articuler l’enjeu du climat avec la question transversale du respect des droits humains et de la justice sociale – intégrant les droits des femmes, civils et politiques, économiques sociaux et culturels et les droits sexuels et de la procréation.
• Reconnaitre le droit à un environnement sain et appliquer le principe de précaution.
• Reconnaitre les biens communs mondiaux, les communaux, leur protection et leur non marchandisation.
• Intégrer l’agriculture et la préservation des sols dans les négociations climat. Reconnaître le droit à la souveraineté alimentaire, à la sécurité alimentaire, et soutenir la relocalisation de l’économie.
• Concrétiser le principe de responsabilité commune mais différenciée, compte-tenu de la participation inégale au déséquilibre climatique des pays et groupes humains à l’intérieur des pays ; appliquer une approche de justice climatique impliquant des transferts pour le financement de l’atténuation du déséquilibre climatique et surtout de l’adaptation, qui revêt une priorité particulière pour les pays les plus pauvres qui sont les plus touchés alors qu’ils ont le moins participé au problème.
• Mettre fin aux subventions aux industries polluantes (énergies fossiles, nucléaire, armements…) ainsi qu’aux « grands projets inutiles » (barrages, exploitations agricoles industrielles…) et les diriger vers des pratiques soutenables (agroécologie, énergies renouvelables, régénération de milieux dégradés, relocalisation de la production et de la consommation, économie sociale et solidaire…)
• Rompre avec les approches néo-libérales : les marchés et les mécanismes de « finance carbone » alimentent des spéculations financières au lieu de concourir à résoudre les problèmes. Les milieux d’affaires et les industries polluantes responsables d’une partie importante des émissions de gaz à effet de serre s’imposent dans les négociations et les mécanismes de l’ONU et de l’Union européenne, ainsi qu’au travers des partenariats publics privés, dont l’impact sur le climat devrait être évalué : une convention internationale contraignante sur la responsabilité des entreprises est urgente.