En ce triste jour de commémoration, l’Union des FAmilles Laïques tient à se souvenir de toutes les victimes des attentats islamistes perpétrés le 7, 8 et 9 janvier 2015, contre la rédaction de Charlie, les policiers à Paris et Montrouge et les clients de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. À cette liste terrible s’est ajoutée au mois d’octobre dernier la mort de Simon Fieschi, qui avait été grièvement blessé lors du massacre de la rédaction.
Nous tenons également à saluer le travail inlassable et le courage admirable des membres de la rédaction de Charlie, survivants ou recrues, qui ont continué, dès le lendemain des attaques et jusquà aujourd’hui, à faire vivre l’« esprit Charlie » et l’oeuvre de Charb, Cabu, Honoré, Tignous, Wolinski, Bernard Maris, Elsa Cayat et Simon Feschi.
Nous tenons aussi à nous souvenir de l’incroyable élan de solidarité qui se manifesta après ces attentats et dont le point d’orgue fut la mobilisation de millions de Français à l’occasion des manifestations du 11 janvier. La résistance à la barbarie islamiste ainsi que la défense de la liberté d’expression et de caricature ont donné lieu à un moment d’union salutaire, qui n’a malheureusement pas suffi à « écraser l’infâme », l’obscurantisme et le fanatisme religieux.
Comme nous l’écrivions au soir du 11 janvier 2015 « Pour que ces morts ne soient pas vaines, il faut davantage qu’un moment d’indignation “à chaud”. Il faut que l’attentat contre Charlie Hebdo ferme définitivement une parenthèse, celle des renoncements et du silence coupable. Il faut qu’il y ait un avant et un après. Il faut que les discours se clarifient. Il faut qu’à l’avenir, plus personne ne puisse alléguer la sociologie de salon pour, sinon excuser, du moins trouver des circonstances atténuantes aux appels au meurtre contre des militants de la laïcité ou aux autodafés contre des journaux satiriques. Il faut qu’à l’avenir on ne confonde plus jamais la critique de l’intégrisme islamique avec l’ »islamophobie ». Il faut qu’à l’avenir les citoyens se mobilisent pour soutenir tel ou tel intellectuel faisant l’objet d’une fatwa, au lieu de se boucher le nez, d’ergoter et d’en conclure qu’“il l’a bien cherché”. Il faut qu’à l’avenir, tout citoyen reste Charlie : qu’ils apportent un soutien sans arrière-pensée à ceux qui font l’objet de menace de mort pour avoir usé de leur liberté d’expression. »
Aujourd’hui, force est de constater que pour les laiques que nous sommes le combat continue !