Le 26 mars est organisé au Dôme de Paris une soirée intitulée « Pour la République, la France contre l’Islamisme ! ».
Le premier invité à cette soirée étant Bruno Retailleau, grand pourfendeur de l’immigration et rompant quotidiennement des lances avec l’Algérie, les choses sont claires : la droite extrême, dans sa course à l’échalote avec l’extrême-droite, entend récupérer à son profit la laïcité. Le même Retailleau, qui dénonce le voile dans le sport, affiche avec constance une crèche chrétienne à l’Hôtel du département de Vendée, en contradiction totale avec la laïcité.
Selon le programme de la soirée du 26 mars, la laïcité doit, en 2025, devenir une « grande cause nationale pour combattre l’islamisme ». Du coup, la question brûlante de l’enseignement confessionnel sous contrat (avec ou sans les violences commises contre les élèves), ne devrait plus être posée ?
L’UFAL tient à rappeler que la lutte contre le terrorisme, islamiste ou non, est l’affaire des forces de l’ordre. La laïcité n’a pas pour objet de garantir la sûreté des biens et des personnes, mais la liberté de conscience (dont dérive la liberté de culte).
L’UFAL s’honore d’avoir contribué à la réussite du colloque « 120 ans de laïcité, 120 ans de liberté » tenu au Sénat le 24 février, avec d’autres membres du Collectif laïque national, et le soutien de l’ensemble des associations qui le constituent. Elle appelle tous les laïques sincères à rompre clairement avec les manœuvres politiciennes de la droite de gouvernement, qui dispute le terrain du racisme et de la xénophobie à l’extrême-droite.