Mireille Knoll, 85 ans, rescapée de la rafle du Vel’ d’Hiv en juillet 1942, a été tuée à de coups de couteau et brûlée à son domicile du 11è arrondissement de Paris le 23 mars 2018.
Elle a été assassinée parce que juive, comme Ilan Halimi, comme Jonathan Sandler, comme Arieh Sandler, comme Gabriel Sandler, comme Myriam Monsonégo, comme Yoav Hattab, comme Yoan Cohen, comme Michel Saada, comme Philippe Braham, comme Sarah Halimi.
Cet ignoble crime antisémite suscite une indignation sans bornes et il appelle à la compassion pour la famille de Mireille Knoll.
Mais il suscite aussi la colère. Et cette colère n’est pas l’affaire de la « communauté juive » mais doit être celle de l’ensemble de la communauté des citoyens.
Les citoyens de la République française doivent se dresser contre ce fléau qu’est l’antisémitisme, qui sape ses fondements et bafoue ses principes les plus élémentaires.
Plus du tiers des actes racistes recensés en France sont des actes antisémites, alors que nos compatriotes juifs représentent 1 % de la population. Il faut marteler ces chiffres pour que chacun ait conscience que la gangrène est profonde. Et quand la gangrène ronge une partie du corps, c’est l’intégrité du corps entier qui est menacée.
L’UFAL appelle à participer en nombre à la Marche blanche à l’initiative du Crif qui se déroulera mercredi 28 mars à 18 h 30, place de la Nation à Paris.
Cette marche en hommage à Mireille Knoll ne doit pas n’être qu’une manifestation de plus. Le pays tout entier est concerné et doit en témoigner.