L’UFAL relaie l’appel à la mobilisation de la Confédération générale des Scop((Sociétés Coopératives)) contre une disposition du Projet de loi de finances 2019 qui supprime purement et simplement la « provision pour investissement (PPI) ». Or ce dispositif fiscal permet à ces sociétés de faire des réserves en franchise d’impôts, et de les mobiliser pour leur développement et leur investissement. D’après la Confédération générale des Scop, c’est « 350 millions d’investissements productifs (…) [qui]risquent de disparaître sur les cinq prochaines années ».
Non contente de détruire la République laïque et sociale partant de cadeaux faits aux plus riches, l’idéologie En Marche veut aussi la mort de toutes les alternatives à son projet néolibéral.
En effet, imaginons une société où le pouvoir serait partagé entre les salariés, où les bénéfices ne s’évaporeraient pas dans une bulle financière, mais seraient alloués prioritairement au maintien de l’emploi et à l’investissement… Une utopie ? Un rêve ? Non ! Ce sont les SCOP et les SCIC, en un mot les coopératives de l’économie Sociale et Solidaire.
Or, le gouvernement, jugeant « trop coûteux » le dispositif de PPI, a décidé de le supprimer à l’occasion du PLF 2019 sans aucune autre forme de procès ! Autant dire que c’est une grave menace pour les 2 400 sociétés coopératives et participatives, et leurs 51 000 salariés !
Seront-ils les victimes collatérales de la frénésie du Gouvernement de trouver des économies servant à transformer le CICE, dont le résultat en termes d’emplois est catastrophique, en baisse de cotisations sociales patronales, pour un coût exorbitant de 40 Mds € en 2019 ?
Pour ces raisons, l’UFAL demande l’abandon de cette mesure !
3 commentaires
Une mesquinerie de plus de la part de ce gouvernement !
Sans réserves (PPI) les scop sont condamnées puisque c’est l’unique système qui leur permet ce qu’on nomme autofinancement du développement de la coopérative. Ces réserves sont donc exonérées d’impôt. En effet, ces sommes sont impartageables donc elles permettent d’investir en matériel, formation, etc. Les scop ne peuvent pas avoir recours à des investisseurs de capitaux voulant faire frutifier leur argent puisque c’est d’abord le travail qui fonde une scop.Encore une fois Macron et sa bande continuent de faire supporter sur les petits, les moins riches, et tous ceux qui veulent vivre dignement de leur travail, dont font partie les salariés-sociétaires des scop, sa politique néolibérale toujours favorable à la finance, aux multinationales dans la droite ligne de l’Union européenne !
Bonjour Michèle, Je partage votre point de vue et je vous invite à lire l’UFAL info 74… En particulier l’article de Mde Sylvie Mayer et celui de Vincent Lemaître sur l’entrepreneuriat social et Ashoka qui pourront aiguiser votre propos.Bonne journée !VL