L’UFAL a déjà alerté ses lecteurs (Ufal Info n° 40) sur les conséquences qu’avait déjà le démantèlement des services techniques de l’Etat au niveau des préfectures, notamment en matière de prévention des risques naturels, industriels et agricoles, mais aussi en capacité d’intervention et de secours. Car la responsabilisation des régions et des communes s’avère lettre morte face aux pressions privées des entreprises et des particuliers et au rationnement de leurs ressources propres par l’Etat.
Les Français viennent d’en avoir la sinistre illustration dans les inondations du Var qui révèlent, de plus, de nouvelles difficultés dans la mise à dispositions des moyens militaires en cas de catastrophe civile.
Les déclarations de Chantal Jouanno et de Nicolas Sarkozy au mois de juin risquent, au mieux, de déboucher sur de gras contrats de sous-traitance aux bureaux de contrôle et d’études privés sans reconstruction de services de veille et d’alarme hydrologique permanente et, au pire, à un effort de courte durée, dans un contexte de réduction supplémentaire du mandat des élus locaux.
L’UFAL considère comme hautement justifiée et urgente la mobilisation collective des citoyens (devenus de plus en plus des « administrés » sans administration à leur service) pour exiger le maintien et le retour des services techniques publics à tous les niveaux de proximité.