La cohérence globales des réformes scolaires Macron/Blanquer consiste à développer une logique de formation de main-d’oeuvre (le fameux « capital humain » cher aux néo-libéraux) au détriment de l’instruction des jeunes et de l’émancipation des futurs citoyens. C’est pourquoi cette philosophie contraire aux idéaux républicain doit être combattue.
Voici le communiqué de la Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics :
Le 12 novembre mobilisons-nous pour l’éducation : l’avenir de nos enfants est en jeu !
Pour Convergence l’école républicaine doit donner les moyens aux jeunes de devenir des citoyens et citoyennes responsables, leur apporter une culture émancipatrice, leur permettre de construire leur projet professionnel. Elle doit sanctionner les études par un diplôme national reconnu par les conventions collectives.
La philosophie libérale du gouvernement, du ministre Blanquer, est inverse. Sur fond de suppressions de postes, les réformes organisent la concurrence entre les établissements et les disciplines, renforcent la sélection sociale et contraignent les jeunes à faire des choix précoces, décident des programmes dans la plus grande opacité.
La réforme du cours préparatoire permettant aux élèves d’être 12 en REP+, présentée comme la grande mesure sociale du gouvernement, se fait au détriment des autres niveaux de l’école élémentaire, y compris dans l’éducation prioritaire et dans les écoles rurales.
Pour le rapport CAP 22 mis en œuvre par le gouvernement : « L’enseignement doit répondre de manière plus adaptée aux besoins des territoires ». C’est une conception de l’éducation qui a pour unique objectif d’apporter une main d’œuvre adaptée aux besoins économiques locaux et immédiats qui plus est sans aucune garantie de pérennité.
« Les évaluations…tiendraient compte du contexte socio-économique, matériel et géographique des établissements… ». C’est la fin des diplômes de valeur nationale dont le bac avec la multiplication des évaluations locales.
C’est aussi une politique de reproduction des inégalités sociales qui fait la part belle à l’enseignement privé.
Lasélection s’étendra jusqu’aux universités toujours plus enconcurrence depuisla loi d’autonomie des universités« Des moyens qui pourraient être différents pour lesuniversités à vocation régionale, nationale ou internationale ».Lasélection à l’entrée à l’université, généralisée en 2018 parla loi « orientation et réussite des étudiants » (ORE), semet en place dans un cadre où le sous-financement se conjugue avecl’accélération de la mise en concurrence entre lesétablissements initiée en 2007 par la « loi sur laresponsabilité des universités » (LRU) au détriment à la foisdes personnels et des usagers. Ce sont « desmoyens qui pourraient être différents pourles universitésà vocation régionale, nationale ou internationale ».
Pour les enseignants c’est la remise en cause du statut – dont la réforme à points des retraites – et le développement d’une logique managériale singée du privé avec des rémunérations de plus en plus individualisées et sur la base d’un « mérite » supposé.
L’engagement ’E. Macron vis-à-vis de l’Union européenne de baisser les dépenses publiques se traduit par des suppressions de postes, un appauvrissement de l’offre de formation pour les jeunes, des salaires indignes, alors que l’enseignement devrait être la priorité de tout gouvernement.
L’avenir de nos enfants, des générations futures, est en jeu.
Convergence apporte son plein soutien aux syndicats enseignants en grève le 12 novembre et appelle les parents, la population, à participer aux mobilisations unitaires.