L’égalité hommes-femmes est un objectif qui semble s’éloigner alors que le mirage de la parité s’estompe et que la crise s’aggrave, crise qui pèse particulièrement sur les femmes dont les revenus propres sont plus faibles à tous âges et qui sont victimes de discriminations tant pour le salaire que pour l’avancement de la carrière professionnelle. Les familles monoparentales, une mère et ses enfants dans 85 % des cas, viennent ainsi grossir les chiffres de la pauvreté en France.
Les droits réels des femmes, notamment l’accès à la contraception et à l’IVG, régressent et la libre disposition de son corps n’est toujours pas effective pour toutes les femmes. Nous devons donc réinvestir les terrains où la condition féminine est le plus directement et concrètement victime du néolibéralisme comme le barème de ressources des foyers monoparentaux, la garde des enfants, le statut des aidants familiaux, en majorité féminins.
Proposition 31
Rendre l’accès à l’IVG totalement accessible partout sur le territoire et dans tous les établissements publics de santé, sur toute la période où elle est légale ; développer l’éducation et le conseil sur la contraception dans les établissements d’éducation ; supprimer la « clause de conscience » des médecins ; informer correctement pour permettre un réel libre choix de la méthode d’IVG ; obliger à l’installation d’un CIVG dans chaque hôpital public ; revaloriser le taux horaire alloué aux plannings familiaux pour les permanences de conseillères conjugales.
Proposition 32
Améliorer la lutte contre les violences faites aux femmes :
- développer l’éducation à l’égalité hommes-femmes ;
- augmenter le nombre de places dédiées aux femmes victimes de violences et à leurs enfants dans des centres spécifiques ;
- mettre en œuvre la Convention d’Istanbul dans tous les domaines.
Proposition 33
Renoncer à l’idée d’un revenu universel qui ne ferait que pousser au retour des femmes au foyer. En revanche :
- revaloriser le congé parental pour permettre un meilleur partage hommes-femmes de la parentalité ;
- traiter les situations de monoparentalité de façon spécifique.
Proposition 34
Agir dans la fonction publique et auprès des entreprises pour rendre effectifs les dispositifs d’égalité professionnelle et salariale.
En particulier :
- rendre dissuasif le recours aux contrats à temps partiel subis ;
- reconsidérer les compétences et qualifications pour revaloriser les métiers à prédominance féminine et prendre en compte leurs risques et pénibilité.
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