L’État est garant du droit au logement, alors que les communes fixent le niveau d’offre, et il doit orienter les politiques communales et départementales pour la construction de logements. Depuis plusieurs années, les principaux dispositifs de soutien entraînent des effets inflationnistes, avec des loyers qui progressent à la même allure que les aides personnelles et une hausse du prix des constructions neuves, phénomènes qui accompagnent les soutiens à l’investissement locatif et à l’accession à la propriété.
L’offre ne répond pas aux besoins connus les plus urgents. On constate en conséquence des loyers exorbitants, particulièrement en région parisienne, et une très grande difficulté pour les couples jeunes à s’installer. Seul un retour à une aide à la pierre massive permettra de régler la crise du logement.
Proposition 20
Imposer le retour de la Caisse des dépôts et consignation sur le marché du logement par une grande politique de construction dans les zones tendues. De nombreuses municipalités sont en dessous des seuils de logements sociaux alors que de nombreux terrains publics existent sur ces villes. Il faut donc que l’État reprenne la main et en revienne à une planification.
Proposition 21
Engager une grande politique du logement associant les organismes HLM, les organismes paritaires (Action Logement) et l’État. La construction de logements ne doit pas être considérée comme une charge, mais comme un investissement pour l’avenir du pays : d’une part elle crée des emplois non délocalisables, d’autre part elle permet le mieux vivre ensemble. Associée à une politique urbaine qui doit mettre fin aux ghettos, elle doit permettre de proposer des loyers adaptés aux revenus des familles.
Proposition 22
Promouvoir un modèle d’aménagement du territoire qui rééquilibre la répartition de la population entre les zones rurales (de plus en plus dépeuplées) et des zones urbaines (de plus en plus surchargées).
Proposition 23
Arrêter le recourt au financement privé, avec à la clé une politique fiscale avantageuse dispendieuse pour le budget de l’État, au profit d’une politique publique d’investissement financée par un grand emprunt national pour la construction de logements.
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