Le chiffre de la fécondité en France pour 2017 vient d’être publié par l’INSEE et s’avère cette année encore en baisse, la troisième consécutive. Il n’est plus que de 1,88 enfant par femme après avoir été stable autour de 2,00 enfants par femme entre 2006 et 2014. Il en résulte une baisse de plus de 50 000 naissances par an en seulement 3 ans, du jamais vu depuis la séquence 1973 – 1976.
Comment ne pas voir dans cette baisse l’action conjuguée des mesures d’austérité appliquées à la politique familiale sous le quinquennat Hollande (4 Mds annuels, excusez du peu !) et la hausse de la précarité pour les familles induite par la crise et les contre-réformes sociales ? Comment ne pas voir l’impact de la crise du logement dans les grandes agglomérations ? Cette situation économique génère depuis des années des difficultés pour l’ensemble de la population et une situation angoissante pour les familles.
Si à l’UFAL nous ne faisons pas de la hausse de la natalité un objectif en soi (nous ne sommes pas natalistes), nous souhaitons que la politique familiale permette à chacun d’avoir le nombre d’enfants qu’il souhaite. Or, les ménages français souhaitent ou auraient souhaité avoir 2,39 enfants (source UNAF) : c’est cet écart, de près d’un demi-point, que des politiques sociale et familiale refondée devraient combler.
Pour la seule politique familiale le minimum serait :
- une augmentation des moyens de garde d’enfants, notamment collectifs, pour aider à concilier vie de famille et travail (il manque 125 000 places par rapport aux objectifs que s’était fixé le gouvernement précédent)
- des allocations familiales universelles, et ce dès le premier enfant
- un retour à la politique familiale des sommes prélevées dans le cadre de l’abaissement des plafonds du quotient familial.
À quand un rebond de la politique familiale ? Sans doute pas dans l’immédiat à la lecture de la Loi de Financement de la Sécurité Sociale qui vient d’être votée.