L’allocation de rentrée scolaire (ARS) vient d’être versée (sous conditions de ressources) pour les familles ayant des enfants de 6 à 16 ans.
Alors que cette ARS s’élève à 268,01 euros (taux plein, soit une dépense globale de 1,39 milliards d’euros, soit +1,8% depuis 2005), l’enquête de l’UFAL monte que le coût d’une rentrée scolaire pour un enfant de 6ème est de 329,93 euros (+3,1%), quand une collectivité territoriale ne finance pas l’achat des livres, et de 762,62 euros (+3,9%) pour une rentrée en 2ème technologie industrielle (en général familles à revenus modestes). L’UFAL rappelle que le nombre d’enfants sont scolarisés avant 6 ans et au-delà de 18 ans. Il y a donc loin de la coupe aux lèvres.
D’une façon générale, la politique néolibérale entraîne depuis la fin des années 80 une diminution constante de la solidarité envers les familles modestes alors que la pression marketing essentiellement axée en direction de ces familles multiplie les tentations d’achats de produits de marques. Le coût de la rentrée scolaire est passé de 29% à 38% du SMIC mensuel entre 1993 et 2006. Le montant d’une bourse représentait en moyenne 2,4% du revenu familial en 1974 pour 1% aujourd’hui.
L’UFAL :
- demande que l’ARS soit portée à 330 € (et à 763€ pour les lycées professionnels) et qu’une allocation soit également versée pour les enfants entrant en maternelle ;
- rappelle que la gratuité totale des fournitures scolaires doit être effective de la maternelle au lycée inclus ;
- refuse que la laïcité de l’école publique soit remise en cause par des partenariats commerciaux entre des établissements scolaires et des marques.
L’UFAL dénonce la politique anti-sociale du gouvernement et appelle les organisations du mouvement social à se rassembler pour mettre un terme à ce déni de solidarité et de porter dans le débat des prochaines élections, un vent de justice sociale.