Le Conseil National des Associations Familiales Catholiques (CNAFC) lance une grande campagne avec pétition pour revaloriser le mariage entre un homme et une femme. C’est leur droit et nous le respectons.
Mais quand le CNAFC demande notamment que :
« le mariage soit distingué et valorisé au regard des autres formes d’union par des mesures économiques et sociales spécifiques, en contrepartie de l’importance de l’engagement pris par les époux envers les enfants, les familles et la société. »
et que:
« le législateur n’ouvre l’accès ni au mariage ni à l’adoption aux couples constitués par des personnes de même sexe. »
Il s’agit là purement et simplement d’un appel implicite à empêcher toute nouvelle évolution du droit civil et familial, voire à souhaiter l’aggravation des inégalités sociales et fiscales entre les différentes formes d’union.
L’UFAL, association laïque, n’ignore pas que ce positionnement n’est pas celui de la majorité des catholiques qui comme les autres citoyens croyants, athées ou agnostiques aspirent à ce que la conception de la famille continue d’évoluer notamment:
– en diminuant les inégalités sociales et fiscales entre les différentes formes de couples (mariés ou concubins, hétérosexuels ou homosexuels, etc.)
– en se basant sur l’intérêt et l’égalité des enfants pour toutes les lois les concernant et pour toutes les prestations des allocations familiales. De ce dernier point de vue, nous demandons la fin de la discrimination financière entre enfants (actuellement, il n’y a pas d’allocations familiales pour le premier enfant et l’allocation est majoré pour le 3ème).
– en établissant des principes universels (et non ethniques ou religieux) pour l’ensemble de la philosophie du droit civil et familial car pour nous, laïques, les croyances relèvent de la sphère privée et n’ont donc pas leur place directement ou indirectement dans le droit civil et familial.
L’Ufal continuera, au sein de l’Unaf, à promouvoir une conception laïque et républicaine de la famille afin de poursuivre la marche progressive vers un droit civil et familial respectueux des choix de tous les couples : ces choix relèvent la sphère privée et n’ont donc pas à être pénalisés par des sanctions sociales et fiscales.
Le Secrétariat de l’Union des Familles Laïques