L’UFAL avait dénoncé la tenue à l’Université de Lyon 2 d’un « colloque » « contre l’islamophobie d’État » (sic), destiné en fait à donner la parole exclusivement à des militants de l’islamisme politique, et malheureusement initialement cautionné par quelques personnalités. Ce colloque a été annulé.
Comme nous l’avions prévu, le chœur des islamistes et de leurs « idiots utiles » s’est manifesté par une pétition « contre la censure » – on peut déjà discuter du terme – « d’évènements scientifiques (sic) à l’Université » – alors là, c’est le comble de la bouffonnerie. Passons sur la qualité de beaucoup de signataires, auxquels on conseillera de finir leurs études avant de se réclamer de l’université. Saluons au passage les incontournables Jean Baubérot, Christine Delphy, et autres. Déplorons la signature des syndicats Sud-Education et SNESUP. Mais soulignons que l’expression unilatérale de convictions politiques, sans contradiction prévue, est l’exact contraire d’un « débat scientifique ».
Sur la vacuité scientifique totale et les véritables organisateurs de cette initiative, on ne peut mieux faire que de renvoyer à ce qu’en dit le professeur Laurent Bouvet.
Sur l’atteinte alléguée à la liberté d’expression, il suffit de noter que le Tribunal administratif de Lyon, saisi en référé (urgence), a débouté le CCIF de sa demande de suspension de l’annulation du colloque.
Comme le dit Laurent Bouvet : « Que cette réunion se tienne ailleurs que dans le cadre de l’université et sans cette marque de légitimation [par l’université], cela me paraît tout à fait normal. » De même qu’il est tout à fait normal que les partisans de la laïcité et les Républicains dénoncent ce type d’initiative, ses commanditaires, et leurs complices.