Quel est l’objectif de cette visite du Président de la République ?
Pourquoi se rendre à Lourdes et non pas au parc national des Pyrénées, faut-il y voir une urgence mystique (ou électoraliste, les deux étant compatibles) et non pas climatique ?
Être accompagné à Lourdes par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au tourisme, est-il un gage donné aux catholiques ou à l’office de tourisme ?
Oui, la crise sanitaire a lourdement touché la manne financière que représente ce lieu de pèlerinage, mais dans quels troncs tombent les subventions annoncées ?
Certains rappellent que depuis le sinistre Pétain, aucun président ne s’est rendu au sanctuaire de Lourdes, la comparaison n’est pas forcément la bienvenue, mais on peut véritablement s’interroger sur ce énième signe de sympathie envers une religion et ses adeptes à l’heure du lancement du comité interministériel de la laïcité et de la promulgation prochaine de la loi confortant le respect des principes de la République (donc la laïcité) et de la lutte contre le séparatisme.
À l’occasion de ce lancement, deux jours avant le déplacement lourdais présidentiel, la Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, responsable de la citoyenneté, déclarait sur les ondes d’une matinale radio que « On est en train d’entrer dans une laïcité d’action. On a eu beaucoup de débats théoriques, maintenant, je crois qu’il est temps de passer à l’action ».
Encore une fois donc, M. Macron nous gratifie d’un « en même temps », comme lorsqu’il annonce la mise en œuvre du passe sanitaire et sa volonté de reprendre la réforme des retraites dès son éventuel prochain mandat pour lequel sa campagne sous forme de pèlerinage a débuté.