Toomaj Salehi, rappeur populaire en Iran, a été condamné à mort le 24 avril pour « corruption sur terre ». Depuis octobre 2022, l’artiste avait été en butte à la répression, l’isolement, la torture, pour avoir soutenu le mouvement « Femme, vie, liberté ». Libéré le 19 novembre 2023, il a dénoncé avec courage la corruption de la justice et les tortures subies, ce qui lui a valu une nouvelle arrestation le 30 novembre, suivie de sa condamnation à la peine capitale.
En Iran, 834 personnes ont été exécutées en 2023, et depuis mars, la police des mœurs est massivement redéployée. Un projet de loi réactionnaire vise à « soutenir la famille en promouvant la culture de la chasteté et du hijab ». La mission internationale en Iran du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies vient de dénoncer les violations des droits humains par la République islamique, telles que « le meurtre, la torture, le viol, (…) la persécution fondée sur le sexe […] ».
Le Collectif laïque national s’associe à la demande d’un collectif pour « faire lever définitivement la condamnation à mort de Toomaj Salehi et celle des autres prisonniers condamnés au même titre, et pour obtenir leur libération. » La France, qui a aboli la peine de mort, doit agir par tous les moyens politiques et diplomatiques pour faire aboutir ces exigences et y contraindre le régime des mollahs.
Contre l’arbitraire et la terreur, le Collectif laïque national soutient les valeurs universalistes de liberté de conscience, de pluralisme politique, de laïcité et d’égalité des femmes et des hommes, courageusement portées par la population iranienne.
Fait à Paris, le 10 mai 2024