L’Union des FAmilles Laïques (UFAL) exprime sa ferme opposition à la circulaire (n° 6480/SG) émise par le Premier Ministre, demandant la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments publics le jour des obsèques du pape François. Cette décision est une violation flagrante du principe de laïcité, pilier fondamental de la République française.
L’UFAL rappelle que l’État doit respecter scrupuleusement la séparation des Églises et de l’État. Les édifices publics, symboles de tous les citoyens sans distinction de croyance, ne devraient pas être utilisés pour honorer une figure religieuse. L’UFAL considère cette directive comme un privilège accordé à un culte particulier, ignorant ainsi le principe de neutralité.
Cette controverse n’est pas sans rappeler la polémique suscitée par la mise en berne des drapeaux lors des funérailles du Pape Jean-Paul II. Il est d’ailleurs piquant de rappeler que François Bayrou, alors président de l’UDF, avait lui-même critiqué cette décision qui « ne correspond pas à la distinction qu’il faut faire entre convictions spirituelles et choix politiques et nationaux », ajoutant qu’il « n’aurai[t]certainement pas pris une telle décision ».
En cette année marquant les 120 ans de la loi de 1905, qui a mis fin au concordat napoléonien et affirmé la suprématie de la République sur les institutions religieuses, l’UFAL souligne que cette confusion persistante entre le spirituel et le temporel au sein de l’État remet en question les fondements mêmes de la laïcité. Cela apparaît comme une reconnaissance implicite de l’influence de l’Église sur la sphère publique, en contradiction avec les principes républicains. L’UFAL demande donc au gouvernement qu’il revienne sur cette directive inacceptable et réaffirme son engagement plein et entier envers la laïcité.