Un ensemble de personnalités, associations et mouvements citoyens appelle à un rassemblement populaire le dimanche 20 septembre place de la République à Paris. Objectif : célébrer le 228e anniversaire de la proclamation de la Première République, et faire front « pour une lutte universaliste contre le racisme » alliant combat laïque et combat social.
Un appel a été lancé, La racialisation de la question sociale est une impasse, publié sur marianne.net qui a rencontré un large soutien. Dans son prolongement, l’heure est à la mobilisation pour défendre et promouvoir notre République laïque et sociale tant attaquée. À l’appel de nombreuses personnalités, associations et mouvements citoyens, un rassemblement populaire est organisé le dimanche 20 septembre à 14h, place de la République à Paris. Ce sera l’occasion de célébrer le 228e anniversaire de la proclamation de la Première République pour clamer : « Liberté-égalité-fraternité-laïcité, voilà le combat ! »
Faisons front : contre les dérives racialistes qui divisent et entendent réduire au silence toute autre façon de penser ; contre la volonté d’imposer une repentance en dehors de laquelle on ne pourrait être que raciste, prédestinant par telle couleur à être héritier d’on ne sait quelle domination raciale ou par telle autre, victime ; contre le multiculturalisme, de chacun ses droits selon sa différence, du retour des tribus, mortel pour l’égalité républicaine ; contre la division des forces sociales qui en résulte, rendant un service inespéré à un libéralisme débridé. Seule l’égalité comme principe, moyen et but, qu’elle soit politique, civile, économique et sociale, est émancipatrice.
Faisons front : pour une lutte universaliste contre le racisme, celle de l’égalité entre tous et non de chacun selon sa couleur, son origine, sa religion, son sexe ou son orientation sexuelle ; pour que le combat féministe pour l’égalité femmes-hommes, tout aussi universaliste, ne soit pas l’otage de cette instrumentalisation de la « race » ; pour la laïcité, cet acquis fondamental de notre République, qui fait que l’État, à être séparé des Églises, ne voit que des citoyens égaux dans le respect des convictions de chacun ; pour un combat social indissociable du combat laïque, car nul ne peut être citoyen sans disposer de moyens convenables d’existence.
Voilà ce qui nous rassemble, toutes et tous, par-delà nos différences, dans la fraternité, pour s’unir et faire converger les forces sociales vers plus de liberté et de justice.
Mobilisation laïque ! Liberté-Egalité-Fraternité-Laïcité, voilà le combat !
Le 20 septembre à 14h00 Place de la République
Célébrons la proclamation de la Première République !
Toutes les infos : #20septembrelaique
LISTE DES SIGNATAIRES
Associations, mouvements :
- Association Familiale Laïque de Strasbourg (AFL),
- Association des Libres Penseurs de France (ADLPF),
- Association l’AGAUREPS Prométhée (association pour la gauche républicaine et sociale),
- Brigade des mères,
- Comité Laïcité République (CLR),
- Conseil National des Associations Familiales Laïques (C.N.A.F.A.L),
- Critique de la Raison Européenne (CRE),
- Association EGALE,
- Esprit Laïque,
- Fédération française du Droit Humain
- Fédération nationale des DDEN (Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale),
- Femmes Contre les Intégrismes,
- Grande Loge Mixte Universelle
- Grand Orient de France,
- La Ligue du Droit International des Femmes (LDIF),
- Laïcité et Féminisme (Lille),
- Laïcité 18,
- Les Résilientes, féministe universaliste et laïque,
- Libres MarianneS,
- Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA),
- Lumières Laïques Cercle Maurice Allard,
- Mouvement des Citoyens,
- Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme,
- Observatoire de la Laïcité de Provence (OLPA),
- Observatoire de la Laïcité de Saint-Denis,
- Parti Radical de Gauche (PRG),
- Rencontres Républicaines,
- République souveraine,
- #Réseau1905,
- Souverainistes de gauche en Lorraine
- Union des familles laïques (UFAL),
- Vigilance Républicaine 37,
- Vigilance universités
Signataires individuels :
- AGOUCHY-BEILLARD Kenza, membre de « nation et république sociale »
- BACHE Marinette, Présidente de Résistance Sociale, ancienne Conseillère de Paris
- BARACCA Pierre, Président de « Laïcité et féminisme »
- BARBERIS Isabelle, MCF HDR en arts du spectacle délégué au CNRS
- BARFETY Baptiste, Président du Cercle Gambetta
- BECHTEL Marie-Françoise, vice-présidente de République moderne
- BELLON André, Ancien Président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale
- BENCHEIKH Kamel, écrivain
- BENHABIB Djemila, politologue et écrivaine
- BENHABIB Fewzi, militant laïque
- BLAY Michel, Directeur de recherche au CNRS, philosophe et historien des sciences
- BLIN Thierry, Maître de conférences en sociologie
- BONNEMAYRE Jean-Marie, Président du CNAFAL
- BOUDJAHLAT Fatiha, Professeur, essayiste, militante laïque
- BROSSIER Marie-Laure, militante laïque, ancienne élue de Bagnolet (93)
- CAILLE Laure, Présidente de Libres MarianneS
- CANNONE Belinda, romancière, MCF de Littérature
- CASANOVA Gilles, Forum républicain
- CASTELNAU Régis de, avocat
- CATELLIN Sylvie, Mcf-Hdr en sciences de l’information, UVSQ
- CAZALÉ Claude, Université Paris Nanterre
- CERF Martine, Association EGALE
- CHALOT Jean-François, CDAFAL 77
- CHEVRIER Guylain, formateur et enseignant, Responsable commission laïcité RS
- CHOMSKI MAGNIS Huguette, secrétaire générale du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme
- COLLIN Denis, philosophe
- COCQ François, enseignant, essayiste, co-fondateur du collectif « Les Constituants ».
- COSTA-LASCOUX Jacqueline, Directrice de recherche au CNRS
- COUTEL Charles, Universitaire
- DABRETEAU Aurélie, médecin MDPH
- DELAUME Coralie, essayiste
- DENIS Gilles, Fondateur et coordinateur de Vigilance universités
- DERYCKE Claire, Maître de Conférences-HC-HDR, Sciences de la Terre, Paléontologie, Université de Lille
- DESISSAIRE Sylvain, Vice-Président du club : « République Sociale »
- DUBOIS Bernice, Présidente d’Honneur de la « CLEF » (Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes)
- FLEURY Magali, Présidente de l’AFL Strasbourg
- FOUSSIER Philippe, Grand Orient de France
- FRANCO Hélène, magistrate syndicaliste
- GALLOIS Charles-Henri, Président de Génération Frexit
- GEERTS Nadia, écrivaine belge et militante laïque
- GILBERT Jacques, professeur de Littérature, université de Nantes
- GOMARD André, Président de l’OLSD
- GOULY Bastien, Rencontres Républicaines
- HADBI Youcef, Architecte, Les Franchement Insoumis
- HAMDAN Rachida, Présidente de l’association Les Résilientes, féministe universaliste et laïque
- HASLE Maryse, secrétaire du Comité vendômois de la laïcité
- HEINICH Nathalie, sociologue (CNRS – EFESS)
- HOURCADE Jean-Charles, ex-DG de Thomson, ex-VP de Thalès, ex-Président de France Brevet, Polytechnicien.
- HUBSCH Jean-Philippe, Grand Orient De France – Grand-Maître
- HUTIN Christian, député du Nord (MDC), membre de la commission des affaires étrangères, Président commission Amiante.
- JAVANNI Jean, Grand Orient De France
- KAMINSKI David-Olivier, Président de la fédération de Paris de la Licra, avocat.
- KAYSER Françoise, Présidente de Femmes contre les intégrismes
- KESSEL Patrick, Président d’honneur du Comité Laïcité République
- KHALDI Eddy, président de la Fédération nationale des DDEN
- KUZMANOVIC Georges, président de République souveraine (RS)
- LAFOUGE Jacques, Grand Orient De France
- LAME Babacar, Président du CLR Pays de la Loire
- LEFEBVRE Barbara, Enseignante et essayiste, auteur, membre du collectif « Les Territoires perdus de la République »
- LENGAGNE Guy, Ancien ministre
- LETTRON Jean-Pierre, militant de la gauche républicaine
- LEVY Pierre, rédacteur en chef de Ruptures, ancien syndicaliste CGT-Métallurgie
- LOTY Laurent, historien des idées scientifiques et politiques (CNRS)
- LOUIZI Mohamed, Ingénieur, Essayiste, militant laïque
- MAGNIN Jean, Vice-Président de l’association des « Souverainistes de Lorraine »
- MANTÉ-DUNAT Marylène, Secrétaire de Laïcité et Féminisme
- MAUCOURANT Jérôme, enseignant-chercheur, Responsable commission réflexion République souveraine (RS)
- MECCQUENEM Isabelle de, professeur de philosophie
- MESNY Thierry, Président de l’ADLPF
- MIGUS Alain, Président de l’association Laicité18
- MOHAMEDI TAIEB Ismaïl, délégué Syndical
- MOKRITZKY Sacha, Rédacteur en chef de Reconstruire
- NICOLET Claude, Secrétaire national et Porte-parole du Mouvement des Citoyens. Président de « Nation citoyenne »
- NIVET Patrick, Membre du Bureau National du Mouvement Républicain et Citoyen
- NOGARET Anne-Sophie, essayiste
- PEÑA-RUIZ Henri, Philosophe et écrivain, ancien membre de la Commission Stasi sur l’application du principe de Laïcité dans la République
- PINA Céline, Auteur, Essayiste
- PROD’HOMME Hugo, secrétaire national du Mouvement des Citoyens
- RAFFIN Nicole, Militante laïque féministe
- RICHELET Rémi, Président Esprit Laïque
- REIG Philippe, secrétaire national de République et Socialisme
- REMADNA Nadia, Présidente de l’association « Brigades des mères »
- ROTHMUND Élisabeth, MCF HDR (études germaniques) Université Paris Est Créteil
- RUCHE Claude, Président du CLR Pyrénées
- SAKOUN Jean-Pierre, Président du Comité Laïcité République
- SANSAL Boualem, écrivain
- SAPIR Jacques, économiste
- SCHANDELER Jean-Pierre, Vigilance Université, historien, CNRS, Montpellier
- SCHOETTL Jean-Eric, ancien Secrétaire général du Conseil constitutionnel
- SUGIER Annie, Présidente de la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF)
- TAGUIEFF Pierre-André, Politologue, historien des idées, directeur de recherche honoraire au CNRS
- TAILLADE Laurence, Présidente du Parti Républicain Solidariste
- TAQUIN Véronique, professeure et écrivain
- TLILI Sémira, militante laïque, présidente #Reseau1905
- TOLLENAERE Eric, Membre du Bureau National du Mouvement Républicain et Citoyen
- ZARD Philippe, Maître de conférences (HDR), Paris-Nanterre
Pourquoi nous participons au rassemblement laïque du 20 septembre Place de la République :
La LICRA appelle à participer à l’appel du 20 septembre car il y a urgence à défendre et promouvoir l’universalisme des Lumières, aujourd’hui attaqué de toutes parts par les menées racialistes, indigénistes, islamistes et identitaires qui convergent toutes dans la même direction. Le différentialisme fait le lit du séparatisme. Le relativisme fait quant à lui le lit du racisme et de l’antisémitisme. Il est temps que la masse silencieuse des républicains mette un terme au vacarme des extrémismes qui monopolisent le débat public en même temps qu’ils imposent une vision du monde qui est contraire à notre tradition politique et au sens que nous donnons aux mots « nation », « république » et « laïcité ». La République est le fruit de combats séculaires. Le 20 septembre, nous serons là pour dire non pas que nous sommes des dépositaires ou des héritiers de cette tradition mais pour dire que nous sommes des combattants, affermis par l’indivisibilité de l’espèce humaine et déterminés à faire reculer toute idéologie qui voudrait hiérarchiser, classer, enfermer ou assigner.
LICRA
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Je signe des deux mains cet appel parce que c’est la République laïque et universaliste qui a émancipé le citoyen et lui a accordé la liberté de conscience. Etant d’origine algérienne, je n’oublie pas ce que ce pays et son peuple ont subi lors de la récente décennie noire. Le massacre de 200.000 algériens a eu pour seule cause la tentative des islamistes d’imposer leur vision rétrograde. Aujourd’hui, en France, c’est le racialisme et le communautarisme qui mettent en danger les structures de notre République laïque et sociale. Je me sens donc l’obligation morale de signer ce texte pour apporter ma contribution à la défense de seul bien commun : la République.
Kamel Bencheikh
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Nous avons adhéré à l’appel « La racialisation de la question sociale est une impasse », puis à ce rassemblement qui en est la suite logique, en tant qu’association féministe, universaliste et laïque. Universaliste car les droits des femmes sont partout bafoués à travers le monde et que l’exigence d’un strict respect de l’universalité des droits, telle que définie par les Nations Unies, constitue une garantie de la poursuite d’un but commun : l’égalité des droits entre les femmes et les hommes, mais aussi entre toutes les femmes quelle que soit leur origine, leur couleur de peau, leur religion, leur situation sociale. Laïque car les religions, notamment les religions monothéistes, sont des véhicules de reproduction du modèle patriarcal. Enfin, la racialisation de la question sociale est une façon de diviser le mouvement des femmes en renvoyant leurs revendications au second plan, voire en refusant toute remise en cause des violences sexistes* dès lors qu’elles sont commises par la minorité à laquelle appartiennent les victimes au nom du respect des traditions. La ligue du Droit International des Femmes a été l’une des premières à dénoncer ces types de violences.
*Parmi nos réussites : la criminalisation de l’excision, une convention franco-algérienne sur la circulation des enfants issus de couples mixtes, la qualification pour la 1re fois en France de « meurtre sexiste » de la mort de Sohane Benziane, une jeune fille d’origine algérienne, brûlée vive à Vitry-sur-Seine, dans un local à poubelles.
La Ligue du Droit International des Femmes
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Viscéralement attachée à l’émancipation citoyenne, je suis tout autant enthousiaste à l’idée de défendre l’émancipation sociale. En réalité, je suis convaincue que les deux émancipations vont de pair. Telle est l’ambition que je cultive pour mes semblables, en France ouailleurs. C’est dire la portée universelle de ce combat humaniste qui s’inscrit dans une histoire longue marquée par les luttes des peuples pour s’affranchir de toutes les formes d’aliénations.
Cette fibre militante, je la dois à mes années passées en Algérie, en France, au Québec et aujourd’hui en Belgique. Là où l’islam politique triomphe, point de liberté. Là où le multiculturalisme est érigé en dogme d’État, les libertés régressent. Là où les ambiguïtés se multiplient, le communautarisme avance. Je refuse ce fatalisme. La laïcité est l’horizon commun de l’humanité. Avançons ensemble !
Djemila Benhabib
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« Vigilance Universités a été créé en mars 2016 pour combattre, à l’Université, toutes les formes de racisme, d’antisémitisme, d’identitarisme et d’atteinte à la laïcité. Ce collectif d’enseignants et de chercheurs combat ainsi d’une part, un « indigénisme » prétendument « décolonial » – qui racialise les rapports humains et sociaux et qui entre souvent en connivence avec l’intégrisme politique islamiste – et d’autre part, l’extrême droite, aux fréquentes dérives racistes et xénophobes, dont la progression est tout aussi inquiétante. Ces deux identitarismes, malgré leurs oppositions radicales, se renforcent l’un l’autre. Vigilance Universités appelle donc naturellement à la manifestation du 20 septembre.
Vigilance Universités
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Depuis vingt ans, je défends en Belgique et ailleurs le modèle laïque et républicain, qui est à mon sens le seul à même de faire advenir l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Or, j’observe le grignotement progressif et redoutablement efficace de ce modèle au nom d’une conception communautariste de la société. Désormais et de plus en plus, il ne s’agit plus de penser l’intérêt général, mais de faire coexister les intérêts particuliers de divers clans, ce qui entraîne inévitablement une surenchère identitaire et, partant, une concurrence victimaire. Le plus frappant est que les mouvements que l’on qualifie généralement de « progressistes » se laissent massivement entraîner dans cette spirale délétère qui ne peut que mener à une augmentation des tensions sociales et à une rupture de l’idéal émancipateur dont nous sommes, depuis les Lumières, les héritiers. Face à cette véritable lame de fond, il importe plus que jamais de défendre une conception de la citoyenneté où la liberté et l’égalité de tous sont assurées par une saine mise à distance – et non un gonflement narcissique – de nos particularismes. Car ce qui fonde la citoyenneté, c’est notre commune humanité, et non nos différences, qui sont secondaires.
Nadia Geerts, maître-assistante en philosophie, auteur et militante laïque et féministe (Belgique)
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À l’aube de la célébration du 228e anniversaire de la proclamation de la Ire République, nous considérons que celle-ci est en danger. Nous, citoyens de notre République française, devons nous mobiliser, pour conserver nos acquis de LIBERTÉS qui sont depuis quelques années sévèrement remis en cause. Ne rompons pas cette digue qui a su nous préserver des plus grands malheurs.
Laicité18 restera avec ses adhérents et ses soutiens un rempart à l’obscurantisme.
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21 septembre 1792 : NON à l’oubli.
La Convention décrète l’abolition de la Royauté et proclame la République dans la foulée, puisqu’elle décrète que tous les actes publics seront datés dorénavant de l’an 1 de la République. Elle adopte aussi le suffrage universel. Le Conseil National des Associations Familiales Laïques se réfère aux grands principes de la République : le suffrage universel contre le suffrage familial instauré par Pétain en novembre 1942. Notons qu’une telle forme de suffrage se poursuit encore aujourd’hui au sein même de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF), pourtant institution de la République ! Tous égaux devant la loi, donc ÉGALITÉ : égalité partout, notamment et y compris au sein de la famille, raison pour laquelle le CNAFAL combat l’idéologie familialiste qui perdure encore ici ou là ; égalité sociale par la mise en place d’un Revenu Social Universel. 21 septembre 1792 : une certaine conception de la Révolution qui fera et fait date encore aujourd’hui, en France et dans le monde.
Jean-Marie BONNEMAYRE, Président du CNAFAL.
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L’Union des Familles Laïques (UFAL) milite pour la République poussée jusqu’au bout, qui fabrique des égaux. Elle conduit ses actions sur le chemin tracé des Lumières, de la République laïque et sociale et du mouvement socialiste. Il est donc logique de retrouver l’UFAL pour fêter la naissance de la République. La République universaliste voulue par l’UFAL est un refus de l’apartheid communautariste identitaire, racialiste ou raciste. En avant vers la République laïque et sociale !
UFAL
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La lutte contre le racisme ne saurait être chacun selon sa couleur, son origine, sa religion, son sexe ou son orientation sexuelle. Elle relève d’une tout autre cause, humaniste, qui a un but universel : conquérir pour tous l’égalité des droits, ces droits fondamentaux de l’Homme, faisant que chacun puisse se voir comme un égal parmi les égaux, où que cela soit. C’est la meilleure parade au racisme, car à se considérer d’abord comme des égaux, on n’hésite pas à se mélanger. Et si des différences de traitement existent, des discriminations, il faut les voir comme des ruptures de l’égalité qui doivent être combattues sans concession. L’égalité comme valeur universelle est habitée par cette idée des droits naturels de l’homme, que tous naissent égaux en droit, parce qu’appartenant à une seule et même famille humaine. On ne peut rien construire sur ce retour de la « race » qui n’envisage que les divisions et la haine de l’autre, sous prétexte de réparations d’un passé dont la République a su vaincre les contradictions grâce à bien des luttes et des révolutions, affirmant le principe des mêmes droits pour tous. L’histoire à venir est devant nous, à construire ensemble. C’est bien parce que les races n’existent pas qu’il faut combattre toutes les formes de racisme.
Guylain Chevrier, Responsable laïcité pour République souveraine, sociale, laïque et écologique.
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J’y participe, parce qu’il est important de commémorer cette date. Alors que la bataille de Valmy fait rage ce 20 septembre 1792, se prépare la Ire République qui fera de la France un pays libre. Elle sera proclamée le lendemain de cette bataille. Le 21 septembre 1792. C’est ce jour qui fit des citoyens les acteurs d’un souverainisme du peuple, par le peuple, pour le peuple. Une émancipation, le changement vers une ère nouvelle, qui fit de la France un modèle, en validant les individus comme libres et unis au cœur d’une nation nouvelle, sans autre allégeance que son peuple. Toutefois, le racialisme en particulier, met en péril l’unité nationale, en tentant de diviser la citoyenneté par la « race », en essayant de faire disparaître l’universalisme au profit d’un séparatisme communautaire, physique et intellectuel, en attaquant les bases de la République et l’émancipation des citoyens. Je fais partie du peuple comme tout un chacun, il est donc important de commémorer ce jour, à l’heure où nos libertés sont soumises à un péril important, face au racialisme. La République est le ciment de la France, les citoyens des pierres fragiles. Il est nécessaire de rappeler qu’en septembre 1792, le peuple a pris son destin en main. Il est nécessaire en 2020 de ne pas céder un pouce face au racialisme, à la division et aux atteintes contre la laïcité.
Vive la République !
Rémi Richelet, Président d’Esprit laïque.