La canicule de juillet n’a pas réussi à l’ODL (Observatoire de la Laïcité), qui s’est laissé aller à deux reprises contre des associations laïques.
Réagissant le 22 juillet au rapport du Collectif Laïque, signé notamment par l’UFAL, Jean-Louis Bianco reproche aux associations leur « virulence », et n’hésite pas à qualifier « d’erronées » et « mensongères » les positions du « collectif » (entre guillemets !)1. Les 24 signataires, qui avaient bien pris soin de se mettre tous d’accord sur un texte courtois et argumenté, ne sont pas revenus de cette… virulence.
Le président de l’ODL dit notamment relever dans le rapport du Collectif « de nombreuses erreurs majeures » (qu’il ne précise pas) « dans l’interprétation de la jurisprudence » des Hautes Juridictions françaises. Parole d’orfèvre, de la part de qui avait interprété si « poétiquement » une étude du Conseil d’Etat, pourtant très claire, sur les parents accompagnateurs de sorties scolaires…
Déjà la veille, le 21 juillet, M. Bianco avait signé une lettre à « l’Observatoire de la laïcité du Val-d’Oise », association laïque régulièrement déclarée, pour lui demander… de changer de nom, au motif que cela entraînerait une confusion avec l’Observatoire gouvernemental ! Refus de l’association, non sans quelque « virulence », là encore…
Les responsables de l’Observatoire (gouvernemental) de la Laïcité ont visiblement du mal à tolérer que beaucoup d’associations laïques contestent leurs positions, qui masquent systématiquement les problèmes, ou justifient des « accommodements raisonnables » des pouvoirs publics avec les cultes. Osons le dire : en matière de laïcité, l’ODL n’est pas la loi et les prophètes. Il lui faut accepter le débat républicain.