L’UFAL a rendu compte du « rapport Clavreul » sur la laïcité, en saluant son réalisme, sans masquer les critiques ou les réserves qui lui semblaient fondées . En revanche, nous avons dénoncé les attaques politiciennes et de mauvaise foi de ceux qui cherchent à réduire la laïcité à une simple neutralité de l’État –ouverte par ailleurs à tous les accommodements avec les religions. Nous écrivions : « si l’on veut discuter (…) que ce soit à partir d’un examen honnête et dépourvu de parti-pris politicien ».
Se sentant visée, la FNLP (Fédération nationale de la Libre Pensée), une fois de plus, s’en est prise à l’UFAL et à son collaborateur Charles Arambourou par une bordée d’insultes . Ce petit crachat ne mériterait aucune réponse, si la FNLP n’y avait cherché la caution de Valentine Zuber, universitaire dont notre article contestait les analyses outrancières dans l’hebdomadaire Réforme (« Le rapport Clavreul met en péril le droit à la liberté de croyance »), mais personne estimable qu’il faut entendre.
Valentine Zuber déclare, visant l’UFAL : « Les conflits d’interprétation doivent pouvoir s’exprimer si l’on souhaite un véritable débat démocratique, mais il ne me paraît pas nécessaire de faire de ceux-ci des armes de combat seulement voués à disqualifier l’adversaire ».
L’UFAL souscrit pleinement à ce point de vue. Regrettons simplement qu’il s’exprime dans une feuille qui s’acharne à « disqualifier l’adversaire », et que Valentine Zuber accuse notre collaborateur d’avoir « vulgairement déformé » ses minutieuses recherches académiques. Mais laissons de côté nos susceptibilités : nous invitons Valentine Zuber à débattre avec nous, sous la forme qui lui conviendra, notamment de ce « conflit d’interprétation » majeur : oui ou non, la laïcité est-elle, comme elle l’a affirmé dans Réforme, « exigible du seul État et de ses représentants » ?