Après la diffusion du communiqué de la Foncière logement qui informe qu’elle met fin à ses activités, nous nous étonnons du silence du Gouvernement et de la Ministre en charge du logement, Cécile Duflot.
La Foncière logement est un organisme issu du 1 % logement qui, dans le cadre d’une convention avec l’État, investissait dans le logement intermédiaire sur les zones en rénovation urbaine.
Son bilan, avec la construction de 32.000 logements pour un investissement de 6,9 milliards d’euros, est loin d’être négatif. De plus, après amortissement, ces logements sont donnés aux organismes de retraite des salariés (ARGIRC-ARRCO), système économique intelligent qui intègre la liaison entre logement et retraite pour tous.
Cet arrêt met en cause la construction de 15.000 logements sur les 3 prochaines années.
La ponction qu’avait effectuée le précédent Gouvernement, renforcée par le Gouvernement Ayrault, sur le budget du 1 % logement ( Action logement ) met donc un terme à l’activité de cet organisme.
S’il est nécessaire de construire des logements sociaux, il faut aussi que l’offre soit diversifiée, et la crise du logement ne saurait être résolue uniquement par l’intermédiaire des organismes du logement social. Les organismes HLM auront d’ailleurs bien du mal à atteindre leur objectif, d’autant que le Gouvernement augmente la TVA sur le logement social.
Le 1 % logement, organisme paritaire qui a pour but de loger les salariés des entreprises adhérentes, est un des acteurs indispensables pour une politique du logement en France.
La fin de la Foncière logement, couplée aux difficultés du Crédit Immobilier de France non résolues à ce jour, laisse penser que l’État a décidé de mettre en liquidation ce secteur en licenciant 2.500 salariés et en prononçant la fin d’un organisme qui pratiquait des prêts à destination d’une population modeste.
La confirmation est venue du Ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, qui a assuré devant le Parlement que la mise en extinction du Crédit Immobilier de France répondait à une exigence de Bruxelles.
Le Gouvernement a réussi à trouver plusieurs milliards d’euros pour sauver la banque DEXIA, mais il lui est apparemment impossible de trouver le financement pour sauver le logement social.
L’UFAL s’inquiète de cette politique qui va à l’encontre de l’intérêt des familles les plus humbles et demande au Gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour permettre la continuité de la Foncière logement et du Crédit Immobilier de France.