Le projet de loi de finances 2014 du Gouvernement prévoit dans son article 64 le gel des aides personnalisées au logement (APL) et de l’allocation de logement sociale (ALS) en 2014, alors que ces aides sont actuellement indexées sur l’indice de référence des loyers.
Selon le Gouvernement, cette mesure entraînera « dès 2014, une économie de 94 M€ pour l’État et de 37 M€ pour la branche famille de la Sécurité Sociale ».
En réalité, cette mesure est une énième mesure d’austérité que la Fondation Abbé Pierre a chiffrée à 176 M€ !
Elle est d’autant plus choquante qu’elle va de nouveau toucher les familles les plus modestes, alors que celles-ci vont simultanément subir l’augmentation de certains taux de TVA (1er janvier 2014) et de l’électricité (environ 10 % sur un an).
Les familles qui bénéficient des aides personnelles au logement ont, pour plus de la moitié d’entre elles, des revenus inférieurs au seuil de pauvreté, et la part des dépenses d’habitation dans leur budget est déjà historiquement élevée, grevant ainsi drastiquement leur reste à vivre.
L’UFAL attendait des mesures à l’opposé de celle-ci de la part de ce Gouvernement qui se réclame de la justice sociale. Elle espérait notamment qu’il se prononcerait pour un véritable blocage généralisé des loyers dans la période d’austérité qu’il impose, ce qui aurait constitué un appel d’air pour ces familles en difficulté.
L’UFAL appelle les parlementaires à réagir et à ne pas voter cette mesure injuste.