Il manque 35 000 places pour l’hébergement d’urgence et les annonces de la ministre C. Duflot sont pour l’instant à minima. 1 000 places vont être débloquées, en plus des 16 000 existantes, nous voilà bien loin du compte.
Le 115, numéro d’urgence pour permettre aux sans-logis de trouver un hébergement pour la nuit, est débordé. Les demandes selon la FNARS (Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale) sont en provenance, pour près de 55 %, de familles, c’est-à-dire d’enfants qui vivent le reste de la journée dans la rue.
L’UFAL s’associe aux demandes des différentes associations travaillant sur le logement qui souhaitent une meilleure prise en compte des détresses humaines, d’autant plus à l’approche de l’hiver.
De plus l’UFAL demande la réquisition des logements vides. Cette réquisition implique l’indemnisation du propriétaire. Cette indemnisation est d’un coût inférieur aux chambres d’hôtel réglé par l’Etat dans la situation actuelle. C’est donc une économie pour le budget de l’Etat dans cette période de crise que l’UFAL propose au gouvernement.
C’est une économie mais c’est surtout une urgence sociale !
Plus globalement, si le gouvernement ne change pas de politique sociale, nous allons droit vers une Bérizina en ce qui concerne la construction de logements.
Le déficit de construction de logements neufs en 2012 s’apparente à un effondrement de l’ordre de 370 000 logements, et l’année 2013 ne s’annonce pas mieux, ce qui laisse dubitatif sur l’objectif annoncé de la part du gouvernement de construire 500 000 logements par an.
Sans un emprunt national, permettant d’introduire en priorité l’accès au logement pour tous dans la politique gouvernementale, les objectifs ne seront jamais tenus.
L’Etat doit se donner les moyens pour résoudre le problème du logement.
L’UFAL affirme que seul un grand emprunt permettrait de relancer la construction en France pour satisfaire aux demandes sociales.