75 700 logements HLM construits en un an, le gouvernement en avait prévu 150 000 : nous sommes loin des objectifs. Tels sont les chiffres officiels que vient de publier le Service de l’observation et des statistiques du CGEDD dans sa dernière livraison datée de janvier 20131.
L’année 2013 avec moins de 330 000 logements construits tout confondus (HLM, promoteurs, maisons individuelles) sera une année noire et l’année 2014 ne s’annonce pas mieux.
Le gouvernement s’enferme dans une politique qui ne peut que désespérer les familles qui ont dû mal à se loger dans environnement marqué par une offre trop faible et à des prix déconnectés au regard de leur revenu.
Il ne suffit pas de changer les normes, même si cela est utile, il faut changer de politique.
Le problème est simple : si l’État n’investit pas il n’y aura pas de constructions supplémentaires, et l’on restera au alentour de 300 000 logements par an.
Soit il y a des dégrèvements fiscaux importants, c’est ce que le précédent gouvernement avait fait, avec un certain succès pour le nombre de logements construits, mais un coût prohibitif pour les finances de l’État ; soit l’État et les collectivités locales se substituent au privé.
C’est la voie que nous proposons, un grand emprunt permettant de financer des centaines de milliers de logements et une action volontariste de la Caisse des Dépôts et consignations. Celle ci à travers ces filiales est le premier propriétaire de logements en France, au lieu d’investir dans des centres commerciaux ou des cliniques privées, elle se doit, bras armé de l’État, de répondre à l’objectif que c’était fixé le candidat François Hollande, la construction de 500 000 logements par an.
C’est une question de volonté politique, mais est-elle là ?
- Chiffres et statistiques n° 482 [↩]