Les annonces du Président François Hollande sur le logement, si elles nous réjouissent pour certaines mesures, la baisse de la TVA à 5 % et le plan d’économie d’énergie, sont cependant loin de l’objectif du candidat Hollande et également loin de permettre de résoudre le problème du logement dans les régions où le manque de logements se fait cruellement sentir pour les citoyens et les familles.
En effet, la baisse de la TVA n’est qu’un des paramètres de la situation désastreuse du logement en France. Et les autres mesures ne sont que des améliorations techniques qui, certes, peuvent faciliter la construction, mais ne développeront pas l’offre.
En outre, la subvention de 1350 € accordée pendant 2 ans à partir de 2013 aux ménages modestes (35 000 € pour un couple) pour la rénovation énergétique d’un logement est largement insuffisante. D’ailleurs, le programme de l’ANAH « habiter mieux » qui doit permettre la rénovation de 300 000 logements d’ici à 2017 arrive péniblement à 13 000 logements fin 2012, et ceci pour une raison simple : malgré les aides, la population visée n’a pas les moyens de réaliser une rénovation pour cause de revenus trop faibles.
Pour l’UFAL, c’est un manque flagrant d’ambition, car si l’État ne s’engage pas financièrement, ce n’est nullement des mesurettes qui feront bouger les acteurs de la construction. Historiquement, la période 1965 -1972 qui avait vu la construction de plus de 600 000 logements par an nous démontre clairement que seul l’engagement de l’État peut permettre un vrai développement de la construction.
Il est évident que les mesures annoncées ne changeront qu’à la marge la situation actuelle.
Il y a la nécessité d’un grand emprunt national permettant la réalisation effective de 500 000 logements par an.
Nous rappelons que la construction d’un logement c’est 1,5 emploi en plus, emploi non délocalisable, et qu’en moyenne la construction d’un logement c’est 36 000 € de TVA en recettes pour l’État (8 000 € pour un logement social).
Il faut répondre à la demande des citoyens et des familles, desserrer l’étau des loyers et du prix au m². Seule la construction massive permettra de revenir à une situation normale.