On nous avait prédit il y a quelques semaines la sortie de crise ! En fait, la crise s’approfondit.. Les pays de la zone Euro les plus fragiles : Grèce, Espagne et Portugal subissent à leur tour la crise. Ces pays sont obligés d’augmenter leur taux d’intérêt pour financer leurs déficits, ce qui augmente leur fragilité.
Pour l’instant, la direction de l’UE hésite. Va-t-elle demander au FMI de les aider – comme pour les pays baltes – quand on sait qu’en contrepartie celui-ci demandera toujours plus d’ajustements structurels, ce qui veut dire accélérer la destruction des services publics et de la protection sociale solidaire ? Ce serait porter un coup fatal à la crédibilité de la zone Euro.
Va-t-elle au contraire faire jouer la solidarité européenne ? Mais le Traité de Lisbonne (articles 123 et 125) interdit de renflouer les caisses d’un autre État que ce soit par la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales, par l’Union européenne ou par un État Il faut que le pays qui a besoin de liquidités aille les chercher sur la marché privé de la spéculation. A moins que l’on estime que l’article 122, qui permet à la Commission de proposer au Conseil européen une aide financière, soit utilisé en fermant les yeux sur les articles ci-dessus. Déjà, le pacte de stabilité du traité de Maastricht (honte déjà à ceux qui ont appelé à le voter !) n’est plus appliqué. Rappelez-vous les 3% maximum du déficit du budget des États…
Nous voyons que le peuple avait raison quand il refusa le Traité constitutionnel européen en 2005. On voit bien, dès la première secousse, qu’il n’est pas opérant, qu’il n’est pas fait pour les crises mais pour privatiser les profits et socialiser les pertes. Deux ans après la mascarade du vote de ratification des parlementaires, les néolibéraux à la tête de l’Union européenne n’ont comme possibilité que de continuer leur fuite en avant en s’asseyant déjà sur le Traité lui-même !
Bien évidemment, la crise économique révèle l’incapacité de la gouvernance mondiale du turbocapitalisme (dirigeants des firmes multinationales, associations multilatérales et régionales et administration étasunienne et ses alliés) à se réformer, prise qu’elle est dans l’écheveau des outils néolibéraux installés partout depuis le Consensus de Washington de 1979. Elle n’a pas pris la mesure de la dernière crise de l’été 2007, doublée du krach bancaire et financier de septembre 2008, et sont repart avec les mêmes règles qu’avant. Et comme les mêmes causes produiront les mêmes effets…
Vous connaissez le dogme des néo-libéraux, pour lutter contre les déficits publics, il faut, disent-ils, augmenter les revenus des plus riches et alléger leurs prélèvements fiscaux et sociaux, et faire travailler plus pour gagner moins les couches populaires et les couches moyennes : nous voilà prévenus !
Il faut vraiment intensifier la campagne d’éducation populaire tourné vers l’action pour expliquer à tous et partout que c’est la logique économique et politique qu’il faut changer et poser la question de savoir si on peut encore leur faire confiance !
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