Communiqué de presse de l’UFAL Val de Bièvre (94)
L’IMM est un hôpital privé à but non lucratif, accessible à tous ; il participe activement au service public et ne pratique aucun dépassement d’honoraires.
Mis en redressement judiciaire assorti d’«un délai légal de six mois renouvelable deux fois, pour élaborer un plan de redressement solide » par le tribunal des activités économiques de Paris, l’IMM, ne dispose donc que de 18 mois maximum pour éponger une dette de 120 millions d’euros… et résoudre une situation financière déficitaire en grande partie due à l’augmentation du taux d’évolution de l’Ondam (Objectif national d’Assurance Maladie) qui, depuis 2008, ne permet pas de couvrir l’évolution des coûts de la santé, à l’hôpital.
Comme tous les Espic (Établissements de Santé Privé d’Intérêt Collectif), l’IMM ne bénéficie pas d’une forme de « garantie de l’Etat » comme les hôpitaux publics. Malgré une activité en hausse de 13 % ces 3 dernières années, le chiffre d’affaires n’a progressé que de 7 %. Et l’éventuel partenariat avec le groupe Hospitalier privé Saint Joseph, financé par la Mutualité, n’a pas abouti pour le moment ; les pourparlers se poursuivent…
Situé boulevard Jourdan dans le 14ᵉ arrondissement de Paris, l’IMM est un pôle technologique et de matériels de pointe pour tous les Parisiens et Franciliens notamment du sud de Paris.
Reconnu comme l’un des meilleurs établissements de santé français, il met ses technicités au service d’une prise en charge médico-chirurgicale de pathologies lourdes ou complexes : cancérologiques, cardio-vasculaires, fonctionnelles et chroniques. Sa maternité et son centre de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, deux spécialités en terrible insuffisance pour les 15 millions d’habitants de Paris île de France, sont submergés. Alors que le gouvernement prétend vouloir faire de la santé mentale une de ses priorités, il prend le risque inconsidéré de désertifier ce secteur au moment où les besoins se font si cruellement sentir.
Laisser mourir cet institut mutualiste serait non seulement un gâchis inouï mais un acte de non-assistance à personnes en danger. L’obliger à trouver des capitaux privés sans espoir d’aides publiques participe d’une double injustice : Alors que c’est la mutualité française et les valeurs de santé égale pour tous qui ont permis cette réussite technique et de compétences de haut niveau, ce joyau partirait au privé et consacrerait dans ce territoire une santé à deux vitesses.
L’ARS doit apurer cette dette.
Franciliens du sud de Paris et beaucoup de parisiens, vous risquez de ne plus pouvoir bénéficier de ces soins qui sauvent des vies en chirurgie de pointe, en maternité, examens très spécifiques et prise en charge de la santé mentale de vos enfants et adolescents.
L’UFAL Val de Bièvre vous lance un appel solennel : Ensemble, sauvons notre hôpital !
Pour tout contact : ufalvdb@gmail.com