Bravo pour cet article qui décrit bien les blocages et les réticences à l’instauration d’un système de protection sociale universelle. Nous avons hérité de ces blocages, et il faudra bien faire évoluer la sécu en unifiant les prestations. Il se montrait réticent à un financement par l’impôt, alors que nos amis anglais avaient fait ce choix. Pourquoi seules les industries de main d’œuvre financeraient-elles la protection sociale ? La CSG a été une grande avancée. Élargissons l’assiette des ressources aux revenus du capital. La fiscalisation va accroître les prélèvements obligatoires, mais en fin du compte ce sont les usagers qui payent avec les mutuelles. Il s’agit d’un choix politique ; regardons le système de l’Alsace et la Lorraine, où la sécu rembourse presque tout et qui est en équilibre.
Dr Luc GABRIELLE, Valence
Réponse de la Rédaction : Le système d’Alsace-Moselle s’appuie sur une cotisation supplémentaire de 1,7 % du salaire déplafonné et fonctionne comme une complémentaire obligatoire ; il est donc protégé de la concurrence privée. Il est meilleur que celui des autres départements français mais rien ne dit qu’il restera sans déficit.
Par ailleurs, sur quoi s’appuie votre croyance que la fiscalisation augmente les prélèvements obligatoires ? Il n’y a pas un pays beveridgien où c’est le cas! Et c’est partout bien en-dessous du système alsacien et mosellan qui n’est pas fiscalisé !
Nous préférons la solution d’une taxe sur les profits non réinvestis dans l’investissement productif.