25 janvier 2011
L’UFAL qui saluait hier l’examen en séance publique au Sénat ce soir d’une proposition de loi relative à l’assistance médicalisée pour mourir est consternée par le revirement de la commission des affaires sociale du Sénat.
Après avoir adopté à la majorité le 18 janvier la proposition de loi, la commission a en effet voté ce matin un amendement de la sénatrice Marie-Thérèse Hermange supprimant l’article 1 de la proposition de loi, lui retirant toute substance.
L’intense lobbying des opposants au droit de mourir dans la dignité qui s’opère depuis la décision d’examiner la question de l’euthanasie en séance publique et qui a redoublé depuis le vote d’une proposition de loi de synthèse par la commission des affaires sociales n’y est pas pour rien.
Les prises de position publique du premier ministre par une tribune publiée par le journal Le Monde et celle du ministre du travail de l’emploi et de la santé sur RMC ne sont rien d’autre que des pressions sur les sénateurs pour les inciter à voter non pas en leur conscience mais selon la morale défendue par le gouvernement et dictée par le Vatican.
Alors que l’adoption de cette proposition de loi serait une grande avancée qui constituerait une rupture avec l’idée religieuse que la mort ne peut être que l’oeuvre de dieu et que la vie est une réalité transcendante qui ne peut être laissée à la libre disposition de l’Homme, on voit bien qu’aujourd’hui c’est l’union sacrée de tous ceux qui défendent les valeurs du christianisme, dont le gouvernement actuel, qui dicte sa loi aux représentants du peuple, et que permettre à chaque individu de disposer librement de son corps est un combat toujours d’actualité.
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