A utiliser sans restriction des tracts près à l’emploi, réalisés par les EGSAM-Rennes. Cette série de mini tracts est destinée à la population peu informée de nos villes et nos campagnes. Chaque mini-tract, très rapide à lire, comprend quatre encadrés : – un titre qui se veut accrocheur, – une dénonciation d’un thème précis que les gens vivent, – il faut réagir … – des solutions pour s’en tirer rapidement, – les signataires du tract.
Sept thèmes :
- La France n’a jamais été aussi riche et pourtant…
- Docteur, Combien je vous dois ?
- Faudra t’il emprunter pour se faire soigner ?
- Santé pour tous: La commission européenne n’est pas pour !
- Santé et Retraite : Le déficit de la Sécu : ils mentent !!!
- Votre corps transformé en usine chimique ?
- Sarkozy rêve d’un hôpital géré comme une entreprise privée
LA FRANCE N’A JAMAIS CRÉÉ AUTANT DE RICHESSES ET POURTANT…
L’hôpital crie famine : 309 établissements sur 476 se sont déclarés en situation de déficit prévisionnel, dont 26 CHU sur 29. N. Sarkozy, au lieu de faire un cadeau de 12 milliards à ses amis les gros actionnaires, aurait pu très largement combler le déficit de notre Sécu et aider ainsi le développement des établissements publics hospitaliers.
La santé passe en dernier ?
Certains habitants ont de plus en plus de réticences à consulter pour deux raisons. La première est financière, avec un montant restant à charge qui augmente et les détourne des structures de soin.
La seconde raison est liée au manque de médecins de proximité. Pour soigner efficacement les habitants, il ne suffit pas d’écrire une ordonnance, il faut des relations soutenues avec les personnes et leur famille.
Les ménages sont de plus en plus nombreux à ne jamais aller chez le médecin
Peut-on continuer ainsi sans réagir ?
Il suffirait d’une petite augmentation de la masse des salaires distribués en France pour que les comptes de la sécurité sociale soient équilibrés.
Avec les syndicats, exigeons une augmentation substantielle de nos salaires !
Signataires :
DOCTEUR, COMBIEN JE VOUS DOIS ?
Ces médecins spécialistes qui dérapent
Huit chirurgiens sur dix facturent des dépassements d’honoraires.
Certains spécialistes font payer à leurs patients de 3 à 15 fois le tarif de la Sécurité Sociale. Ils profitent de la tolérance de la loi pour gonfler leurs honoraires, y compris à l’hôpital public où ils font passer certains patients avant les autres. On assiste à des dépassements délirants, comme 2 000 € pour une mammographie, 4 000€ pour une ablation de la prostate, 6 000€ pour une prothèse de hanche particulièrement en clinique privée !!!
« Du coup, les honoraires de certains professionnels explosent. En 2005, plus de 100 praticiens parisiens ont ainsi franchi la barre des 90 000€ brut par an », relève Le Parisien, qui publie le « hit parade parisien des rémunérations », de 100 000 à 600 000€ brut par an !!!
Il y a plus grave encore. A l’hôpital public, alléchés par l’appât du gain, certaines blouses blanches privilégient tellement leur activité privée qu’elle réduisent leurs obligations publiques à la portion congrue ; non seulement, certains secrétariats font passer les patients privés devant les autres, mais des mandarins bloquent encore des lits de leur service pour leurs malades privés. Quant aux enveloppes en liquides, il paraît que l’on en trouve encore…
N. Sarkozy a promis un «espace de liberté tarifaire» et a ainsi pris parti contre l’assurance-maladie sur le tarif des consultations. Il est vrai qu’il a bénéficié d’un a priori favorable chez de nombreux praticiens.
Peut-on continuer ainsi sans réagir ?
Au corps médical, particulièrement les spécialistes, de se réapproprier l’éthique médicale sur laquelle il a juré par le serment d’Hippocrate.
Il n’est plus possible d’accepter que des politiciens clientélistes décident de l’avenir de la santé publique : il convient de redonner tout son pouvoir à la Sécurité Sociale, œuvre des syndicats.
Signataires :
FAUDRA-T-IL EMPRUNTER POUR SE FAIRE SOIGNER ?
N. Sarkozy, à la demande du MEDEF (syndicat des patrons), a fait voter les franchises. Du coup, les familles devront payer un surplus important pour toute intervention médicale. Elles auront de plus en plus de mal à payer directement ce surplus : elles devront emprunter et cela fera l’affaire des banques toutes membres du MEDEF …
Ainsi, des banques proposent désormais des emprunts destinés à financer des soins, dentaires ou autres. Par exemple, Swiss Life et Sofinco ont lancé « Swiss Créditsanté », une réserve d’argent pouvant aller jusqu’à 4 000 euros afin, disent-elles, de « se soigner sans attendre » et de financer soins dentaires, optiques, prothèses auditives, etc. Ce crédit est remboursable à un taux d’intérêt effectif global de 5,90 %. … Et, pour ses dépenses de « bien-être », le souscripteur peut même emprunter jusqu’à 8 000 euros pour acheter des produits de parapharmacie ou partir en « séjour de remise en forme » ».
Ce type de crédit, c’est un pas de plus vers la marchandisation de la santé. Il est dramatique que des gens puissent se retrouver surendettés parce qu’ils auraient des crédits sur le dos pour payer des soins.
Peut-on continuer ainsi sans réagir ?
Il faut interdire aux banquiers de vampiriser l’argent des gens malades. L santé n’est pas une marchandise !
Il suffirait d’une petite augmentation de la masse des salaires distribués en France pour que les comptes de la sécurité sociale soient équilibrés. Dans ces conditions, la mise en place des franchises voulues par le MEDEF donc par Sarkozy-Fillon deviendrait inutile.
Avec les syndicats, exigeons une augmentation substantielle de nos salaires !
Signataires :
SANTÉ POUR TOUS: LA COMMISSION EUROPÉENNE N’EST PAS POUR !
La santé pour tous est possible par des « cotisations selon ses moyens et soins selon ses besoins ».
Seule une organisation universelle comme la Sécurité Sociale est capable de l’assurer. Pourtant, la commission européenne tout en reconnaissant qu’elle n’existe pas dans le droit communautaire, crée une nouvelle catégorie de services au nom de la concurrence libre et non faussée : les services sociaux d’intérêt général (SSIG), de nature économique, réuniront les conditions permettant la privatisation de toute la protection sociale.
Dans le monde entier, il est démontré que la privatisation des assurances de santé et des soins hospitaliers est génératrice de grandes inégalités et disparités dans les prises en charge des malades : soins de qualité pour les super riches, files d’attente et soins au rabais pour les autres.
Certaines mesures forcent même l’imagination allant jusqu’à récompenser les bien portants comme aux Pays-Bas : prime à la non-consultation !!! Vous aurez ainsi à choisir entre votre santé et votre portefeuille.
Peut-on continuer ainsi sans réagir ?
Exigeons le maintien du monopole de la Sécurité Sociale et le retour de sa gestion par les syndicats élus au suffrage universel des assurés. L’exemple de la Sécu d’Alsace-Moselle, gérée uniquement par les syndicats sans le patronat montre son efficacité : pas de déficit et pourtant les soins hospitaliers sont remboursés à 100% !
Signataires :
SANTÉ ET RETRAITE : LE DÉFICIT DE LA SÉCU : ILS MENTENT !!!
A… Dorénavant, sur une consultation médicale, nous allons devoir verser 1 euro
B… Nous allons être hyper contrôlés lors de nos arrêts maladie,
C… Nous allons devoir consulter un généraliste avant de voir un spécialiste,
D… Pour tout examen (acte lourd) de plus de 91 €, nous en serons de 18€ de notre poche
Toutes ces mesures sont destinées à combler le « fameux trou » qui est à ce jour de 11 milliards
Or, savez-vous que :
A… Une partie des taxes sur le tabac, destinée a la Sécu n’est pas reversée : 7,8 milliards
B… Une partie des taxes sur l’alcool, destinée a la Sécu n’est pas reversée : 3,5 milliards
C… Une partie des primes d’assurances automobiles destinée à la Sécu n’est pas reversée : 1,6 milliards
D… La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu n’est pas reversée : 1,2 milliards
E… La part de TVA destinée a la Sécu n’est pas reversée : 2 milliards
F… Retard de paiement a la Sécu pour les contrats aidés – 2,1 milliards
G… Retard de paiement par les entreprises – 1,9 milliards
En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d’Euro.
Conclusion, si les gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd’hui à 9 milliards d’excédent. Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu. Pour cacher cette réalité, ces gouvernants, par l’intermédiaire de leurs média, embrument les esprits en criant « traque aux fraudeurs ». Pourtant, les contre visites médicales démontrent le caractère très minoritaire des abus.
Peut-on continuer ainsi sans réagir ?
Avec les syndicats exigeons le paiement des sommes dues à la Sécurité Sociale par les entreprises et par l’Etat. Exigez le des élus politiques !
Signataires :
VOTRE CORPS TRANSFORMÉ EN USINE CHIMIQUE ?
Comment les labos creusent le trou de la Sécurité sociale :
Pour contrer la concurrence que leur font les médicaments génériques, beaucoup moins chers, les labos sortent de nouveaux médicaments pas forcément plus efficaces mais plus onéreux.
L’emprise du marketing : aujourd’hui, des stratégies commerciales sont conçues par les firmes pharmaceutiques pour modifier la perception sociale des troubles de santé, et créer un lien aussi étroit que possible entre eux et un médicament. Pas étonnant que la revue « Que choisir » parle de « médecins influençables », de « visiteurs médicaux qui se sont montrés efficaces » et de « médecins qui ont fait preuve de complaisance ».
Les firmes pharmaceutiques se sentant encore trop bridées par les prescriptions médicales poussent à l’automédication hors consultation médicale achetée dans les grandes surfaces commerciales. L’automédication progresse dans notre pays, encouragée par les pouvoirs publics, qui y voient une source d’économies, ce qui constituerait une imprudence préjudiciable à la santé publique. Pas étonnant que les gouvernants, sous pression du MEDEF, imposent le déremboursement de centaines de médicaments par la Sécurité Sociale.
Peut-on continuer ainsi sans réagir ?
Avec les syndicats, exigeons que les laboratoires et les entreprises pharmaceutiques sortent du domaine commercial.
Signataires :
SARKOZY RÊVE D’UN HÔPITAL GÉRÉ COMME UNE ENTREPRISE PRIVÉE.
De l’absurdité d’une telle gestion du système de santé !
Exemple 1 : face à la pénurie de médecins, de nombreux hôpitaux font appel en toute illégalité à des remplaçants qui se vendent au plus offrant, à tel point qu’au cours des dernières années, plusieurs hôpitaux ont été épinglés pour ces irrégularités par les chambres régionales des comptes. Le développement de cet intérim hospitalier, très lucratif, fait planer une autre menace : celle de voir les médecins se détourner encore un peu plus des postes fixes dans les hôpitaux, ce qui serait dramatique pour certaines spécialités comme l’anesthésie, indispensable pour faire tourner une maternité, un bloc opératoire ou des urgences. Or, un médecin intérimaire coûte trois fois plus qu’un médecin à temps plein sur un poste fixe !!
Exemple 2 : celui du pacemaker. Jusque-là, chaque cardiologue à l’hôpital avait le droit d’en poser 10 ou 20 par an, pas plus, en fonction du budget alloué. Maintenant que l’hôpital est payé aux actes effectués, des médecins reçoivent des pressions de l’administration ou de leur supérieur pour en poser plus, alors que des patients pourraient s’en passer.
Plus grave, ce sont les hospitalisations d’une nuit qui seraient désormais déconseillées par les gestionnaires des hôpitaux au profit des séjours de 2 nuits, plus rentables !!
Peut-on continuer ainsi sans réagir ?
Avec les syndicats, exigeons une gestion publique de nos établissements de santé. Exigeons la suppression de la tarification hospitalière actuelle qui, pour rétablir le budget hospitalier, pousse à de telles absurdités.
Signataires :