Compte tenu des impératifs de l’actualité, la Rédaction de Pratiques, revue du Syndicat de la Médecine Générale, a décidé d’anticiper la publication d’un article qui résume les 34 ans d’histoire du Mediator en le mettant en ligne sur son site :
http://www.pratiques.fr/Mediator-34-ans-plus-tard-Servier.html
Le Dr « James Larnaque », qui signe l’article, rappelle que la question essentielle avant de prescrire est la suivante : «ce produit est-il utile, est-il efficace» ?
En tout cas, question information, en l’absence d’organisme d’information indépendant on est loin du compte !…
Décembre 2010, Xavier Bertrand reprend le ministère de la Santé qu’il avait déjà occupé entre 2005 et 2007 et dénonce de «fortes présomptions de défaillances graves dans le fonctionnement du système du médicament».
Contrairement à l’affirmation du laboratoire Servier, Mediator n’a jamais eu l’indication d’antidiabétique, il avait l’autorisation de mise sur le marché comme «adjuvant au régime adapté chez les diabétiques avec surcharge pondérale» : pour être considéré comme antidiabétique, il faut faire baisser les chiffres du diabète indépendamment de la perte de poids.
L’article soulève le manque d’indépendance des autorités chargées de l’évaluation : les agences du médicament française (AFSSAPS) et européenne (EMA) sont financées en quasi-totalité par les firmes pharmaceutiques. Les patients sont manipulés et complices : les associations de patients sont en général peu actives sur la question des conflits d’intérêt en santé, leurs associations sont très dépendantes des subsides de l’industrie pharmaceutique.