81% de la population estiment que les systèmes d’assurance maladie ou de retraite doivent rester essentiellement publics et obligatoires (contre 73% en 2000).
Le chômage arrive en tête des préoccupations (20%), devant les maladies graves (17%).
Redécouvrir le dossier d’Alternatives économiques « Ce que veulent les Français » dont sont tirés ces sondages, maintenant que les élections sont passées, permet de comprendre pourquoi « IL » précipite le mouvement.
L’analyse de différentes enquêtes, celle du centre de recherche sur les conditions de vie (Credoc), celle du service de la recherche du ministère des affaires sociales (Drees), celle du centre d’étude de la vie politique françaises (Cevipof) permettent de préciser les inquiétudes et aspirations des Français. C’est mettre fin à l’insécurité sociale, ou, selon Louis Maurin auteur de ce dossier : Créer les conditions pour que les citoyens soient non seulement égaux en droit, mais plus égaux tout court… Ce qui en bonne langue républicaine se dit « Solidarité ».
Au fur et à mesure que les inégalités sociales progressent, les français rectifient leur jugement sur la responsabilité individuelle des plus démunis de leur situation de pauvreté. Comme 72% des français pensent que les pouvoirs publics peuvent réduire les inégalités en profondeur ou en améliorer les aspects essentiels, on est bien loin de la résignation ou du fatalisme.
Ainsi donc la précipitation du gouvernement est un signe de faiblesse et de crainte. Il ne faut pas que les citoyens aient pas le temps de comprendre que la politique mise en place se sert de leurs aspirations pour faire le contraire.
Les franchises sont présentées comme une mesure de solidarité.
Quels que soient les objectifs présentés pour justifier ces restes à charge pour les malades (Plan cancer, plan d’Alzheimer, comblement du trou sécu, financement de la caisse solidarité autonomie), ce sont les malades qui sont taxés. Est-ce cela la solidarité : les malades qui payent pour les malades ?
Ce n’est pas parce qu’on est plus riche, qu’on mange proportionnellement à sa fortune (même si on mange mieux, je suppose).
Ce n’est pas parce qu’on est plus riche, qu’on est plus malade (même si on se soigne mieux, je suppose, … et même si l’on profite de la solidarité des pauvres pour payer des soins très coûteux).
Mais, c’est bien quand on est plus pauvre qu’on mange moins bien et qu’on hésite à se faire soigner.
La CSG (contribution sociale généralisée) que beaucoup d’économistes souhaitent voir remplacer toutes les cotisations sociales assises sur les salaires) rentre dans la liste des impôts permettant de calculer le bouclier fiscal pour les riches et de réduire l’ISF (Impôt dit de Solidarité sur la Fortune).
Est-ce cela la solidarité : les malades qui payent pour les malades, les pauvres qui payent pour les riches, les pauvres qui hésitent à se faire soigner, et les plus riches qui sont exonérés de la contribution solidaire ?
Revenons aux fondamentaux :
- Sécurité sociale obligatoire, universelle et solidaire ! Cotisations à la sécurité sociale en fonction de ses moyens, utilisation en fonction de ses besoins.
- Contre la précipitation des contre-réformes, Unité de la résistance !
- Contre les franchises et pour l’accès aux soins pour tous, le 29 septembre dans toute la France !
Ce n’est que la première étape de mobilisation contre le PLFSS 2008 (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) qui sera présenté le 22 octobre.
Que la mobilisation soit à la hauteur des aspirations de nos concitoyens pour l’égalité et la solidarité !