La plupart des groupes de gestion de la complémentaire retraite du régime par répartition sont adossés à des sociétés d’assurance très lucratives commercialisant des produits de retraite par capitalisation. Et, depuis quelques mois, ces groupes de prévoyance se rapprochent pour être plus compétitifs sur le terrain de la retraite par capitalisation et de la protection sociale.
« Le grand alibi, c’est la concurrence avec les compagnies d’assurance, mais en définitive les groupes de prévoyance et de protection sociale sont en concurrence avec le mouvement mutualiste et surtout entre eux », explique Catherine Jousse, co responsable du secteur santé-protection sociale de l’Union des familles laïques (UFAL). Pour elle, « l’évolution des organismes complémentaires, leur mise en concurrence, les a conduits à dépasser leur périmètre d’origine. Aujourd’hui, ils gèrent tout autant la complémentaire santé, la prévoyance, la retraite complémentaire non obligatoire, l’épargne salariale. On retrouve au sein des groupes de protection sociale, AG2R La Mondiale, Malakoff Médéric, Aprionis, etc., des institutions de prévoyance, des caisses de retraite, obligatoire ou non, des mutuelles. Ainsi, Malakoff Médéric siège au conseil d’administration de la Fédération nationale des mutuelles de France. Les frontières tendent à se fondre pour s’adapter au « marché ».
Lire l’article complet dans Politis (2/12/10).